Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mots et images de Joe Krapov

19 avril 2024

À LA PÊCHE À LA BALEINE

 

Cette adaptation krapovienne du poème de Jacques Prévert peut se chanter sur l'air de "The Wellerman", chanson dont j'ai parlé ici.

 

Je ne manquerai d'interpréter musicalement et vocalement, un jour où j'aurai du temps, cette pochade dont la seule lecture me fait hurler de rire vu que je suis bon public... de moi-même ! ;-)

 

1
- À la pêche à la baleine
Tu devrais m'accompagner !
Ça me fait vraiment d’ la peine
De te voir  glandouiller !".

 

Ainsi parlait le père,
Un jour qu’il était d'humeur noire,
A son fils le gars Prosper
Allongé sous l'armoire.

 

 

2
- Ta pauvre mère m'a pondu
Un drôle d’ouistiti !".
Prosper lui a répondu
Cette répartie :

 

- Pourquoi j'irai pêcher
Une bêt’ qui ne m'a rien fait ?
J’préfère à la maison
Jouer avec cousin Gaston !".

 

 

3

Alors dans sa baleinière
Le père est retourné
Voyager en solitaire 
Loin de ce benêt.

 

Sur la mer démontée
Il fredonn’ du Gérard Manset ;
En préparant ses harpons
Il chante du Jacques Dutronc.

 

 


4

Pendant c’ temps à la maison
C'est l'heur’ du bouillon
Gaston qui fait tout d’travers
Fout la soupière par terre

 

- Cette soupe était très bonne !
Tempête la mère, mauvaise,
Gaston t’es aussi couillon 
Que Godefroy d’ Bouillon !".

 

 

5
Quand soudain la porte s'ouvre
Et, tout ruisselant d'eau,
Comm’ s'il se trouvait au Louvre,
Médusé sur son radeau,

 

Le père revient hors d'haleine,
Portant sur son dos
Un magnifique fardeau,
Une énorme baleine.


 


6
C'est une bête comme on en voit peu
Car elle a les yeux bleus.
Le père la jette sur la table
Et déclare, lamentable :

 

- J'ai faim, j'ai soif ! J’ai les crocs !
Dépecez moi ça !
Toi, la mère, sers-moi une Kro
Et faites fissa fissa !".

 

7
Mais voilà Prosper qui se lève,
Se plante devant son vieux,
Le regard’ dans l’ blanc des yeux
Et se déclare en grève :

 

- Pourquoi je dépècerais
Une bête qui ne m'a rien fait ?".
Et d'un geste de colère
Il flanqu’ le couteau par terre


 

8(Passage drrrramatique)
La baleine s'en empare,
Se dirige vers le Père :
Juste le temps d'un éclair,
Elle le transperce de part en part !

 

- Épinglé le tonton ! 
Qu’il rigol’ le cousin Gaston.
Ça m’ rappelle un’ chanson
Sur la chasse aux papillons ! »
 

 

9
Voilà Prosper qui prépare
Une pile de faire-part
Et la mère toute marrie :
Elle n'a plus de mari.

 

La baleine, la larme à l'œil,
Voyant le foyer détruit,
Dit : « Je vais prendre le deuil :
J'ai fait une gross’ connerie !

 

10
Ils vont vouloir se venger
Et en moto-godille
Ils viendront m'exterminer
Moi et ma p’tite famille !"

 

Elle lance un rire inquiétant
Et quitte les endeuillés.
A la veuve, en passant,
Elle dit : «  Madame, veuillez,

 

 

11
Si jamais on me demande
Dir’ que je reviendrai.
Qu'on s'assoie et qu’on m’attende
Juste une quinzain’ d'années

 

Quinze ans c'est pas très long
Et si l'on s'impatiente
Chantez-leur cette chanson
Réellement lancinante :

 

 

12 (ou reprise du 1)
"There once | was a ship | that put to sea
The name |of the ship | was the Billy O' Tea
The winds blew up, her bow dipped down
Oh blow, my bully boys, blow (huh)

 

 

Soon may the Wellerman come
To bring us sugar and tea and rum
One day, when the tonguing is done
We'll take our leave and go"
 

P.S. Nul doute que, la concomitance aidant, cela eût put illustrer le "Loustic" du Défi du samedi n° 816 dont j'avais oublié de consulter le thème samedi dernier ! (Comme quoi je peux quand même "arrêter des trucs" !).

 

N.B. Parmi les illustrations, il y en a trois qui sont dues au talent d'Aurélie Collard (1, 8 et 10), une à celui d'Henri Galeron (9) et Jean-Emile Rabatjoie nous a gratifiés de trois collages numériques (4, 7 et 8).

Publicité
Publicité
18 avril 2024

Images de La Croix-Rousse à Lyon collectées le 29 février 2024 (1)

 

 

 

 

 

 

17 avril 2024

"Marie-Jeanne-Gabrielle" de Louis Capart / les M'A2R1 d'O douce

 

Je leur fais faire et chanter de drôles de choses aux M'A2R1 d'O douce mais c'est comme dans "L'Arroseur arrosé" : elles aussi m'entraînent sur des chemins que je n'emprunterais pas tout seul. Ou alors en transformant cette longue litanie en blues électrique (j'ai commencé à travailler ça !) ;-)

 

Il va de soi que l'image ci-dessous, utilisée dans le diaporama, est un détournement de Jean-Emile Rabatjoie et un hommage à André Chéret, le créateur du personnage de Rahan dans Pif-Gadget ! ;-)

 

 

16 avril 2024

CONSIGNE 2324-26 DU 16 AVRIL 2024 DE L'ATELIER D'ÉCRITURE DE VILLEJEAN

 

Paronomase
 

C’est le rapprochement de deux mots dont le son est à peu près semblable mais dont le sens est différent.

Exemples : 
Tu parles, Charles – Lingère légère – Un halo de haletante haleine – Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville – Bizarre, beaux-arts, baiser – Mouton moutarde – Paveur, pavé, pavot.

 

1) A partir du texte ci-dessous cherchez des mots qui ont une sonorité proche et qui pourraient les remplacer.

Par exemple :

Dragon : dragon, dragonne, droguiste, dragueur, drag-queen, drogué, gardon.

Mouton : mouton, moutard, mouture, moustique, mousqueton, bouton, croûton.

 

2) Avec tout ce vocabulaire écrivez un texte qui reproduit l’histoire de saint-Georges de manière complètement surréaliste ; ou sinon, toujours avec ces mots, écrivez un texte qui illustre une des deux images ci-dessous


Georges de Lydda naît en Cappadoce, dans une famille chrétienne. Militaire, il devient officier dans l'armée romaine ; il est élevé par l'empereur Dioclétien
aux premiers grades de l'armée.

Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l'aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu'à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d'un coup de cimeterre, car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville, tiré par quatre bœufs.

 

 

 

 

Il s'agit de deux représentations de sainte Marie-Madeleine chevauchant la bête de l'apocalypse. La première nous a été aimablement fournie par Dame Adrienne qui a photographié ce haut-relief en l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Gisors (Eure). Le tableau lui serait dû à un peintre du Cercle d'Anthuenis Claeissins (16e siècle).

16 avril 2024

2 POÈMES DÉPOSÉS AU BESTIAIRE : MOUTON

Tout comme le trèfle à quatre feuilles

Le mouton à cinq pattes ne court pas les rues.

Par contre la brebis galeuse…

Une par troupeau minimum !

 

***

 

Pour mieux t’endormir le soir

Compte les moutons… ou lis Proust !

 

Publicité
Publicité
16 avril 2024

AMBITIONS ARTISTIQUES

 

 

- J’appellerai mon prochain poussin

Nicolas ! dit la poule.

Plus tard il sera un grand peintre ! ».

 

Mais la fermière a pris son œuf

Et son gamin l’a peint

De Pâques.

 

16 avril 2024

QUESTION DE REGISTRE : CHAT

 

 

Si on utilise le mot « vit »

Il faut appeler un con « un con ».

Ou sinon « L’Origine du monde ».
 

 

15 avril 2024

Promenade au bois de Corbinières (en Langon ?) le 13 avril 2024

 

Une réunion de famille à la campagne, c'est bien souvent l'occasion, dans le pays de fous que j'habite, d'aller marcher cinq kilomètres, histoire de digérer ou de cuver. Pour ma part, ce jour-là, j'ai mélangé, à la suite, le gentil Pécharmant et le plus fruité Côte de Duras rouge que nous avions amenés. Ce bois des Corbinières c'est aussi une découverte car à l'époque où nous venions passer nos vacances ici, nos enfants étaient trop petits pour qu'on les traîne en randonnée (et peut-être bien que je n'aimais pas trop ça non plus à l'époque. Comme quoi on change à tout âge !).

 

 

 

 

 

Pour en savoir un peu plus sur ce viaduc et cette vallée, c'est ici.

14 avril 2024

Choses vues à Rennes au début d'avril 2024

 

Le jeudi 11 avril au soir, comme Madame la conteuse "avait un créneau", les Krapov sont allés au restaurant. C'est la première fois que Monsieur photographie la rue du Chapitre depuis l'intérieur d'une gargote. Enfin d'un très bon restaurant. Ça s'appelle "Chez les garçons" mais les filles ont le droit d'y entrer aussi !

 

 


 

 

Le samedi 13 avril, "histoire de gagner du temps" Monsieur est allé, en bus rejoindre Madame à la Maison du Ronceray (dont les initiales sont MDR, MDR !). Il a fait très beau ce week-end-là. L'arbre devant le bâtiment a quand même gardé sa petite laine.

 

 

La fresque de Monsieur Héol n'a absolument pas été taguée depuis qu'elle est installée là. Hallelujah ! Ou plutôt Alleluia ! Sinon on recommence à s'activer pour participer au 20e anniversaire de la Ballade avec Brassens en septembre prochain mais, comment dire, sans fièvre particulière.

 

 

13 avril 2024

Des conteuses au Bloom Pop à Rennes La Courrouze le 7 avril 2024

 

Je ne suis pas ici pour raconter les aventures d’Igor Wagner mais dimanche dernier il a accompagné Madame Maïck « Castafiore » Bourgeoizovna pour une prestation de conte dans un café-brasserie (de bière) de ce nouveau quartier de Rennes, La Courrouze. On a retrouvé là-bas Madame Katryne dont j’ai conté jadis les mésaventures « pseudo-policières » ici, sous le titre « Nous, ripoux ?».
 

Vous vous souvenez, c’est l’histoire du contrôle d’alcoolémie bizarre d’« Il était tard ce samedi soir » ?
 

Igor a trimbalé ce jour-là un lourd amplificateur de 30 W que ces dames, finalement, n’ont pas utilisé. M’est avis qu’elles auraient dû, surtout à la fin de la séance !
 

En effet si quelques familles de consommateurs avaient amené leurs enfants pour cet événement à eux destiné, il y avait finalement assez peu de monde à l’intérieur de la brasserie au démarrage. Dehors, c’était une autre histoire. Il y avait deux groupes de jeunes gens en goguette, du genre gros buveurs de bière et mangeurs de viande, braillards de fin de banquet chez Astérix, presque tous porteurs de chemise de bûcheron rouge et noir et… d’un béret basque ! Certains étaient assis et levaient haut la chope, d’autres se perchaient partout et semblaient pratiquer un sport vocal situé entre la haka et la harangue.
 

Lorsque Dame Katryne a entamé sa dernière histoire un troisième groupe aussi bruyant est venu s’installer dans la salle d’à côté, une troupe de mecs encore que ça n’a pas gêné de causer très fort et de rigoler comme des bossus malgré le spectacle en cours. Et puis dehors les avinés à la bière se sont lancés, dans le même temps, dans un concours de chansons locales et triviales. Quand Igor a ouvert la porte pour prendre congé, il a entendu « Galette saucisse je t’aime » (en réponse à des polyphonies basques?) et il a vu qu’il ne pourrait pas traverser la foule des agités. Il a replié ses gaules vers l’intérieur et d’autres clients qui pensaient partir ont suivi le même chemin. 


Le patron du bistrot, visiblement excédé depuis une heure par cet envahissement de soiffards peu discrets, avait cessé de leur servir à boire – on veut bien être Madelon mais faut pas exagérer, quand même ! - et a évacué sa clientèle en lui faisant traverser la brasserie pour contourner les furieux. On a vu ensuite qu’il avait même appelé à la rescousse… la police nationale ! Des gros baraqués eux aussi, pas contents du tout qu’on les fasse travailler un dimanche !


Du coup (on peut le dire, là?) Igor n’a pas pu s’empêcher de lancer à Dame Katryne : « M’enfin Katryne ! A chaque fois qu’on sort avec toi, y’a les flics qui se pointent ! Tu les attires, ou quoi ?».


Ça l’a bien fait rigoler, la dame de Vendée, et de même le récit « Nous, ripoux » qu’elle n’avait pas encore lu, parti qu’il était dans les spams.


***
 

En réponse à la réception des photos ci-dessous, elle a raconté dans un mail qu’au retour sa Clio a rendu l’âme à 32 kms de Rennes !
 

Finalement, ce n’est pas elle qui attire les gens d’armes : c’est Igor qui porte la poisse !

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 788 394
Archives
Newsletter
Publicité