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Mots et images de Joe Krapov
5 mai 2013

DU PARADOXE BELGE

23 lignes pour souligner ce paradoxe incroyable, à savoir que la Belgique est le seul pays au monde à nous faire cadeau d’artistes de talent qui, à l’instar de René Magritte, font consensus autour d'eux partout sur la planète ou au moins dans ma salle de bain ? Mais on me demande l’impossible, là !

Car la liste va être longue des natifs et natives d’outre-Quiévrain que l’on pourrait asseoir dans le fauteuil du peintre surréaliste. Et le jeu risque d’être amusant : quel objet donner en pâture-peinture à l’artiste belge « clairvoyant » ?

Nous mettrons hors-jeu d’emblée Verlaine et Rimbaud : déjà ils étaient Français et le voyant, sans doute pas clair, n’a pas vu venir le coup de revolver !

A part cela, qui pourrait avoir une dent contre Jacques Brel ? Son « Ne me quitte pas » n’est-il pas la chanson d’amour par excellence ? Ses « Flamandes » et ses « Bourgeois » nous ravissent toujours alors que ses « Bigotes » sont le portrait le plus prémonitoire qui soit de Christine Boutin et Frigide Barjot en train de participer à la procession du Saint-Sang à Bruges («Nous partîmes Saint-Sang mais par un prompt renfort… ») ?

Asseyons le grand Jacques dans le siège de René et posons sur le guéridon une péniche. Nul doute qu’il peindra sur la toile une potence afin que le canal s’y puisse pendre, c’est là une tradition du plat pays qui est le sien.

A la place d’une péniche, installons une gondole. Avec de l’Italie qui descendrait l’Escaut il nous fera des vues de Bruges, une ville ou moi aussi je retournerais bien volontiers.

DDS 244 PaulDelvauxTheIronAge

Changeons la gondole pour un sifflet et rappelons un peintre et un cinéaste. Paul Delvaux nous peindra une de ses gares magnifiques ou de belles dames hallucinées et dénudées sembleront échappées tout droit du Malpertuis de Jan Ray. Sur le quai B la locomotive et les wagons d’ « Un soir un train » d’André Delvaux s’arrêteront.

Une carte postale de Sète ou de Caen suffira pour que Raymond Devos nous peigne une mer démontée, mais lui est hors compétition : même avec trois fois rien il nous faisait toujours quelque chose de neuf.

Du chapeau melon de Magritte Simenon coiffera Maigret et sur la toile il posera ce moment où tout bascule dans la vie d’un homme. Cela prendra la forme d’un jockey perdu, individu figé dans l’écorce ou la course du temps.

D’une fleur dans un verre on verra naître sous la plume de Franquin le fantastique Gaffophone.

D’un demi de bière – pour la marque on n’aura que l’embarras du choix ! – Annie Cordy en fera des tonnes et des tonneaux pour caricaturer Angela Merkel en Frida Oum Papa.

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, révélons un dernier secret : lorsque la séduisante Georgette, l’épouse de Magritte, a posé sur la table un almanach Vermot, ni Zigmund, ni Sebarjo ni moi n’avons volé ce livre. C’est bien sûr Jean-Luc Fonck, du groupe Sttellla, qui s’en est emparé pour truffer de bons mots quelques galettes reconstituantes dont, plus que jamais en cette période d’austérité, nous vous recommandons l’usage. Car c’est aussi ainsi, par cette jovialité et cette humanité partagées qui vont du Libellule de Maurice Tillieux au « Vous permettez, monsieur ? » d’Adamo, des « Yeux de ma mère » d’Arno au « Ca plane pour moi » de Plastic Bertrand, de « la longueur tuée dans l’œuf » de notre oncle Walrus au mariage de Mlle Beulemans, du Martini de Mussolini...

 

DDS 244 léonidas

...au W comme wagon de train d’Adrienne, des énigmes célestes d’Anémone à la poésie au point de croix de Lorraine, de t'Kliekske à la plus formidable des Belges d'honneur de l'Iowa, du marsupilami au Chat de Gelück, des « Ah que » de Johnny Hallyday aux merveilles de Julos Beaucarne, de Dupond à Dupont en passant par la Castafiore que la ligne est claire, qu’Allah est grand, comme disait Vialatte, et que le pays du Maneken Pis marque son territoire et réjouit ma mémoire. Cela dit, je reprendrais bien encore un Léonidas, ceux avec la noisette étant mes préférés !

P.S. Ce texte, accompagné de ceux que j’ai publiés ici ces dernières semaines, pourrait très bien intégrer un recueil intitulé : « 23 lignes pour chro-niquer mon Alzheimer ! ». Ca me plairait assez ! Et maintenant, chantons du Belge !

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 244 à partir de cette consigne.

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28 avril 2013

DES CHEMINS, DES SENTIERS ET DES RUES OU L'ON MARCHE

23 lignes pour évoquer les chemins et sentiers sur lesquels j’ai marché ? Pour dire toutes les rues que j’ai arpentées ? Mais on me demande carrément l’impossible, là ! Même mon disque dur externe qui sert de mémoire d’appoint à mon unique neurone proteste alors que mes boîtes de photos et de diapos trépignent dans leur placard : « Fais nous prendre l’air, cela fait des années que tu dois faire la liste des endroits où vous êtes allés ! ».

Autre réticence : cette évocation de la marche effrénée du photographe-poète n’est-elle pas un peu trop personnelle ? Ne relève-t-elle pas plutôt de l’épanchement sur un blog que de l’inscription dans un Défi, fût-il aussi peu futile que ne l’est celui du samedi ?

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Et puis qui s’intéresse, dans nos cités plus qu’agitées, aux douceurs de la Suisse normande, aux mystères du Yeun Elez, aux joies maritimes du GR 34, aux curiosités touristiques de la Rance vers Pleudihen, aux sentiers des douaniers de Belle-ïle, Jersey, Guernesey, Noirmoutier ? Qui veut encore longer la Loire ou le canal de Nantes à Brest ? Qui veut faire le long parcours austère dans le sable, l’impérissable tour du splendide Marquenterre ? N’ai-je pas déjà montré abondamment les rues de Bruxelles, Nancy, Lyon, Strasbourg, Nantes ou Rennes ?

Non, vraiment, pour causer dans les salons, pour être à la page aujourd’hui, il faut avoir joué les trottins bien puritains, bien purotins, derrière le popotin de la Christine Boutin, avoir marché, sévère et purgatif, derrière le dargif pas forcément jojo ni toujours impavide (d’un pas vide) de Frigide Barjot. Et cela, en vérité, je vous le dis, c’est véritablement impossible pour moi. Sans compter, mais cela nous éloigne de la bonne marche de cette chronique, que je me fiche comme de ma première paire de chaussures de randonnée de la façon dont au mois d’août à Knokke-le-Zoute, Georges et Roger s’empapaoutent. Et de plus les séances de gymnastique au lit (astique, hola, asticot las ! Unique au lit fut Nicolas nous dit Carla) de Véronique et Davina me broutent quelque peu (et pourtant mon rêve secret, quand je serai grand, est d’épouser une lesbienne) surtout quand Véro tique devant Davina tendue et que Claude François me recommande de marcher droit .

Bref chacun est libre de prendre son pied sur les marches ou dans la marge. « Moi je préfère la marche à pied »,  comme chantait Salvador. Et bien souvent, comme ajoutait Goldman, « Je marche seul »  ou alors accompagné de ces fabuleuses Bretonnes qui m’ont converti à cette activité que je trouvais jadis ingrate et que je juge désormais fondamentale.

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, je dois avouer que j’ai longtemps traîné les pieds en ronchonnant derrière leurs jolies fesses, me demandant à quoi rimait ce genre de messe dont elles raffolent. Marcher dans la campagne, quelquefois sous la pluie, effectuer un circuit, une boucle, me semblait marcher pour marcher et je me demandais souvent, sous ma pèlerine, en nage : « Par Saint-Jacques, que composent-elles ? ».

Maintenant c’est moi qui vais devant, qui mène la marche, le Canon Ixus HS 220 ne quittant plus ma menotte droite, heureux de laisser loin derrière moi tous ceux qui causent dans les salons. Je les préviens ainsi que vous car pour finir cette chronique je vais une fois de plus blasphémer :

« Quand je marche au-dessus des vanités humaines
Je me sens comme Dieu arpentant ses domaines ».

Ite missa est ! Et vive la Bretagne !

Ecrit pour le Défi du samedi n° 243 d'après la consigne énoncée ici.

20 avril 2013

DES ELEPHANTS ROSES DANS MA MEMOIRE

23 lignes pour décrire la place que prennent les éléphants dans ma mémoire vive ? Mais on me demande l’impossible, là !

640px-Elefant_der_Bastille

Je sens déjà venir la longue pause de lecture auprès de madame Wikipe – Wikipedia, le cimetière des éléments ! – en vue de vérifier l’itinéraire qui mena  le cornac Hannibal de la traversée des Alpes jusqu’aux délices de Capoue. Mais par contre je me souviendrai sans aide de l’éléphant de la Bastille dans lequel logeait Gavroche dont j’appris sur le tard qu’il était fils Thénardier : soit j’avais oublié, soit je n’avais pas vu la « prequel » !

 

tatouage-dumbo-disney

Je ne me souviens pas d’avoir eu un quelconque contact avec Dumbo l’éléphant volant de Tonton Walt, sans doute à cause de mon acrophobie tenace, mais la chanson que je vous interprète à la fin de ce texte vous démontrera que, même élevé en chi-Corée du Nord, on ne sort pas indemne de l’américanisation des esprits qui fait qu’on appelle maintenant « think tank » deux pelés et trois tondus qui se masturbent l’intellect en commun : il n’en sort que de la fumée et rien de comparable à la « Maison à vapeur » de Jules Verne, livre que je possède mais que je n’ai pas encore lu.

23 lignes, c’est effectivement très peu pour lister la série des devinettes niveau Carambar à base de nonsense pachydermique :


- Comment fait-on entrer quatre éléphants dans une 2CV ?
- Comment sait-on que des éléphants sont passés dans votre réfrigérateur ? (On ne dit plus frigidaire, non parce que c’est une marque mais parce que ça commence comme « Frigide Barjot et Christine Boutin sont dans un bateau dont je n’aime pas bien la destination. Pétain coup, Joe Krapov, t’es tout pâle ! »)

La solution est dans la chanson et la série presque complète des devinettes est ici.

Les derniers éléphants que j’ai fréquentés sont ceux du groupe Sttellla dont j’ai repris la chanson homonyme mais je vous épargne la réécoute. Quoique… 

le_retour_du_jedi_segolene

Bien qu’habitant en Bretagne et natif du Pas-de-Calais, je ne m’arsouille jamais au point d’apercevoir des éléphants roses, sauf quand je prends des nouvelles du Parti socialiste où ils vivent en troupeaux qu’on appelle courants et mettent de l’argent à gauche pour l’avoir devant eux bien que la Suisse et Singapour soient plutôt à droite sur la carte. Pour résumer sur ce point, disons qu’il y a des éléphants d’Asie(bao) et des éléphant à fric et chantons gaiement « Sur la route de Penzac flouze flouze Cahuzac ! ». Cet animal à défenses d’y voir plus avant sert aussi de mascotte au Parti républicain aux Etats-Unis mais j’ai assez causé de politique comme ça cette semaine. A la longue ça risque de rendre cette chronique fort amère, comme on dit dans les cités.

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, mentionnons en vrac « Un éléphant ça trompe énormément » d’Yves Robert, la comptine « Ah les crocodiles », le roi Babar, Elmer le roi de carreau(x), la couverture des œuvres de Rudyard Kipling dans la collection Bouquins : Toi aussi tu seras un homme avec une PAL ou même des CAL demain : Piles A Lire, Caisses A Lires devant lesquelles pour l’instant je me fais porter PAL. Il y a aussi les joueurs de bowling dans le grenier du Concombre masqué et les musiciens de John Lennon sur l’album Live in New-York city : Elephants memory

Et maintenant, tous en rang par deux, enfants de la jungle ! Ecoutez sagement « La patrouille des éléphants » par le seul type à Rennes qui ose chanter du Georges Brassens avec la voix de Guy Béart ! 

 


P.S. Les éléphanteaux ne se lèvent pas tard alors que les zélés fêtards ne se lèvent pas tôt. C’est ce que semble nous dire la chanson d’Antoine « Un éléphant me regarde » et nous évoquer « Effervescing elephant »  de Syd Barrett, membre fondateur du Pink Floyd. Pink ? Du rose du titre au pink de la fin, la boucle est bouclée.

Ecrit pour le Défi du samedi n° 242 et publié le 20 avril 2013

14 avril 2013

DES CHATS QUI PARLENT

 

pif et hercule

23 lignes pour imaginer que les chats parlent ? Mais on me demande l’impossible ! Pourquoi imaginer que nos amis félins sont doués de parole puisque c’est déjà la réalité ? Depuis tout ce temps qu’on pose des devinettes Carambar et que certains répondants donnent leur langue au chat, il était bien normal que l’animal préféré des blogueuses s’en empare et l’utilise à son tour !

Le premier chat parlant que j’ai connu s’appelait Hercule. Propriété de Tonton Césarin et de tata Agathe, il n’avait de cesse de pratiquer le bourre-pif avec le chien de ses maîtres nommé Pif dans les pages de l’illustré Vaillant.

Dans le Journal de Mickey un autre chat parleur (chat-pardeur ?) s’appelait Pat Hibulaire.


Comme tout le monde j’ai eu droit à l’histoire du Chat botté de Perrault, sans doute bien oublié des enfants d’aujourd’hui au profit du Chat Potté de Shrek et j’ai croisé bien sûr avec Alice le chat du Cheshire. Je ne relancerai pas ici le débat sur une autre domiciliation de cet animal à Chester car je n’ai pas envie de faire tout un fromage avec ça !


Oublions Tom et Jerry, Titi et Sylvestre (ou Grominet), Garfield, Félix le chat, Krazy kat d’Herryman et le chat du rabbin de Sfar. Je les connais tous de nom mais ils ne figurent pas dans ma bibliothèque.

Arrivons-en à Fritz the cat, de Crumb, qui fit gentiment scandale avec sa baignoire à partouzes !


Puisque nous sommes rendus au cinéma, retournons chez Tonton Walt pour mentionner aussi ses Aristochats et passons ensuite aux chats de la chanson. L’animal est si expressif qu’il n’a pas besoin de parler pour devenir le sujet central de maintes bluettes. Cela va d’ "Il était une bergère » au « Chat de la voisine » d'Yves Montand, de « La queue du chat » des Frères Jacques à la « Mi-août tellement plus romantique » de Ray Ventura sans oublier « la Mère Michel qui avait perdu son chat » et sa fameuse réplique : « Je l’ai cuit ! L’eusses-tu cru, mon lapin ? ».

Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, j’ai choisi de vous interpréter une chanson de Fréhel, « Un chat qui miaule » que Renaud – le petit chat est mort ! - avait popularisée en la reprenant sur son album « Le p’tit bal ».
Cette chanson nous démontre à quel point, doué de parole ou pas, quoi qu’en disent ses millions de fidèles qui inondent M. Google d’images de chatons dans toutes les positions, le chat est un animal dangereux… au moins, ici, pour un rat d’hôtel qui sévit à Neuilly.


Pour démontrer la dangerosité de cette bête, j’ajouterai, dans la série « Religions de tous les pays, unissez-vous pour embêter les pratiquants sexuels de tous bords sous la houlette de l’Imam Pavrément, de Frigide Barjot et de Christine Boutin », qu’il ne faut jamais oublier ceci : à la fin de l'histoire Jésus est descendu par Minou !

 

P.S . J’ai oublié "le Chat noir" d’Aristide Bruant et "le Chat" de Geluck mais lui j’entrave que nibe à ce qu’il jacte vu qu’il baragouine en belge !

Ecrit pour le Défi du samedi n° 241 et publié le 13 avril 2013

7 avril 2013

LES VIES DE PATACHON

 

patache

23 lignes pour raconter une vie de Patachon ? Mais on me demande l’impossible, là ! Et quelle vie, d’abord ? C’est qu’il y en a, des vies et des souvenirs, dans sa valise ! Voulez-vous que je vous parle de la diligence de Beaucaire à Bellemecque dont il était, vers 1869, le cocher Tonkiné, pardon taquiné, par les mouches ? Ca vous intéresse vraiment de savoir qu’il transportait dans sa patache des porteurs de moustaches, des moureurs à la tâches, des trafiquants de grenache à la pistache, des adjudants bravaches, des potaches sans attache, des lanceurs de sujets qui fâchent ? Qu’entre deux étapes bien arrosées il livrait les lettres de mon moulin, les colis du révérend père Gaucher qui pour la plus grande gloire de son père envoyait ses flacons d’elixir au château de Mamers (Sarthe) ? 

Les_deux_aveugles_1855_Berthelier_(Giraffier)_Pradeau_(Patachon)_by_Drane

Préférez-vous l’époque précédente, vers 1855, quand, grimé en non-voyant  sur le Pont neuf, il formait un incroyable duo, lui jouant du trombone à coulisse et Giraffier, son complice amoureux d’aptonymes, de la guitare à cou long ? Faux aveugles bien sûr mais vrais escrocs : aucun des deux n’avait le moindre diplôme, pas même un offen-bac et certaines de leurs notes étaient fausses !

 

Voulez-vous que je vous parle de sa carrière cinématographique entre 1921 et 1928 avec le moustachu Doublepatte ? On les avait baptisés les z’héros du cinéma !

 

patachon_café

La dernière fois que j’ai eu de ses nouvelles, c’est lorsqu’il m’a annoncé, récemment,  qu’il était retourné en Asie. Apparemment, sa chaîne de cafés français en Chine marche bien ! Je crois que si j’avais 600 000 euros sur un compte en Suisse, j’irais bien moi aussi investir là-bas et lui faire concurrence avec des boutiques où je vendrais du kouign amann, des m’cheweks aux amandes, des cornes de gazelles et des gaufres flamandes ! (Vive l’internationale pâtissière, camarades !)

Non, puisque la limite des 23 lignes approche ou est dépassée, je vais juste vous massacrer une des chansons qu’il a ramenées de son premier voyage en Orient en 1881. C’est dans la série « Ben mon colon, Joe Krapov chante n’importe quoi ! ». C'est même peut-être du honky tonky noise !

 

P.S. Oui, je sais, ça semble bizarre qu’un type comme Patachon, avec les vies qu’il a menées, soit resté aussi jeune d’apparence. A croire que les voyages déforment les valises mais apportent un surcroît de jeunesse à certains ! Chez notre ami, aucune ride, aucun cheveu blanc, aucun stigmate alors que Jésus, à 33 ans, fallait voir comme il était marqué ! Je le concède à Christine Boutin et Frigide Barjot, c’est à vous dégoûter d’avoir de la religion !

Ecrit pour le Défi du samedi n° 240 et publié le 6 avril 2013 (sur le thème de la valise de Patachon)

 

DDS 240 valise de Patachon

 

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17 mars 2013

DRÔLES DE NUMEROS (Joe Krapov)

20 000 a peur des profondeurs et craint les capitaines comme personne.

69 ne prend jamais le volant quand il y a du verglas : il n’aime pas l’idée du tête à queue.

666 a peur qu’on l’envoie se faire voir chez les Grecs. Il aime bien Aphrodite mais pas trop ses enfants.

813 a peur qu’on le cambriole pendant que sonnent les huit coups de l’horloge dans l’ile aux trente cercueils.

747 souffre d’aérodromphobie et 714 ne veut pas s’envoler pour Sydney.

3,1416 est hypocondriaque : il peur que ça ne tourne pas rond dans sa p’tite tête ou pis encore.

6,35, 7,65 et 12,7 ont peur des armes à feu.

5000 craint de tomber du quai en arrivant au port.

22 a en horreur les bavures policières et 36 craint de voir des étoiles au même n° du quai des Orfèvres.

404 n’aime pas les erreurs.

732 se met martel en tête à cause des migrations internationales.

421 a du mal à entrer en piste : il se sent mal armé face aux coups du hasard.

451 a peur pour sa bibliothèque quand il fait chaud.

33 est comme moi : il traîne les pieds et tire la langue chaque fois qu’il est nécessaire d’aller chez le médecin !

130314 001



Ecrit pour Le Défi du samedi n° 237 et publié le samedi 16 mars 2013

9 mars 2013

ALLEZ OUVRIR, FLORENCE !

Qui a sonné ? Qui sonne ?

Les musiciens sonnent :

Doc et Mère l’Oye te sonnent
Grace Slick et Jeff R. sonnent
George « While my guitar gently weeps » Guétary sonne
Paul Simon et Art Garfunkel et Mrs Robin sonnent
L’oncle George Bens sonne

Les scientifiques sonnent :

Thomas et Eddy sonnent
L.M. Enter-Moncherwat sonne

Les militaires sonnent :
L’amiral Neil sonne

Les motards sonnent :
Quand ils n’ont besoin de personne, Jean, Karl et David Sonnent

Les animateurs de télé sonnent :
Bertrand Renard, voyelle, voyelle et con sonnent

Les évadés sonnent
Les frères Dalton, Averell, William, Joe, Jack sonnent

Les clowns sonnent :
Kiri et Hélène I. sonnent

Tous les autres utilisent le heurtoir.

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 236 mis en ligne le 10 mars 2013

3 mars 2013

Le targui des étoiles

1
Ma cabane au Sahara
Est devenue aérostat
Nacelle de la montgolfière
Qu’est la Terre

Petit prince abandonné
Me voici à piloter
Sous le toit
De ma cabane au Sahara

Elle s’en va
Légère dans les étoiles
Le simoun
Gonfle ses jolies voiles

2
Ma cabane au Sahara
C'est mon Led Zeppelin à moi
La vie libre qui me plait
Balloté

Les richesses de la planète
Tout autour de moi volètent
Il suffit
Que je tende mon épuisette

Mais je rêve d'y emmener
Celle qui voudra me suivre
Viens avec moi si tu veux vivre
D’aventurières destinées

3
Jusqu’au bout de l’univers
On ira se mettre au vert
Sur le toit de ma cabane
Au Sahara

Sur les anneaux de Saturne
Nous f’rons danser nos cothurnes
Au grand bal
Des rigolos d’Aldébaran

Je te dirai
Le nom des nébuleuses
Je t'apprendrai
Des chants de Bételgeuse

4
Ma cabane au Sahara
Tant que tu y resteras
Ce sera le paradis
Ma chérie

A quoi bon chercher ailleurs
Je sais bien que le bonheur
Il est là
Dans ma cabane au Sahara.

  

Texte écrit pour le Défi du samedi n° 235 et publié le 2 mars 2013

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