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Mots et images de Joe Krapov

20 novembre 2023

Dessins d'automne à Moulin-du-Comte et sur la Fosse Piteux à Rennes le 19 novembre 2023 (2)

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19 novembre 2023

SIX POÈMES DE LAUTRÉAVAL EXTRAITS DE «EFFLEURE LE MAL »

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Je bous dans la marmite
Je prépare dynamite

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
La vapeur s'échappe
Et moi sous la chape
Je répète un plomb

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
La tristesse m'accable
Et je suis bien capable
De vous péter un câble

Je pars vers l'azimut
Dans ma cocotte-minute

Que tourne le sifflet la grande explosion !

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Je balance mon contre-ut
Un arc-en-ciel paraît
Qui vient porter au monde
Et mon ébullition
Et ma bénédiction

Je suis une horreur sympathique,
au fond.

2023-11-04 Nikon 8

***

Le Roi d'un pays pluvieux

Le roi d'un pays pluvieux
Nous n'avons rien à lui envier

Nous aussi nous sommes plus vieux
D'un jour chaque jour
D’un mois chaque mois
D'un an chaque année

Le roi d'un pays pluvieux
Tout aussi arrosé que nous
Et même plus

Rien ne nous oblige, nous,
A discourir sous la pluie,
Comme fit François de Hollande

AEV 2324-08 JK - francois hollande

***

Chanson d'après-midi

Tout ce qu'on a pu
S'enfiler
Comme faux-filet
Et vraie bidoche !

Tout ce qu'on a pu
Biberonner
Comme Côtes-du-Rhône
Et vins de Loches !

Tout ce qu'on a pu
Fréquenter
Comme bons pâtés
A la cantoche !

Tout ce qu'on a pu
On y est rompu
On s'y est rompu
La sous-ventrière
Qui traîne par terre

On a pu On a pu On a pu
On est repu !

AEV 2324-08 JK Gargantua

***

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne
Mais qui donc a percé tous ces trous dans ta robe ?

Pourquoi tes jeans sont-ils déchirés à ce point ?
Et pourquoi tant d'étoiles tatouées sur tes épaules ?

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne
Mais pourquoi cet hommage à Io la vache
Sous forme d'anneau dans le nez
Comment c’est que voilà qu’ t’es ?

Peut-être n’es-tu, tout simplement, qu’un ciel brouillé ?
Je vais demander à la lune de m'éclairer.

AEV 2324-08 JK jai-demande-a-la-lune

***

J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans

J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans
Et pourtant je n'en ai que neuf-cent-trente-deux

methuselah_vitrail

***

Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire

Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire
De Don Juan aux enfers, à celle qui est trop gaie ?

Que tu regrettes l’irréparable ?

Le serpent qui danse dans ta sépulture
Est le châtiment de l'orgueil.

Comme tu retournerais à la vie antérieure !
Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle !
Tu renierais ton obsession,
Apprendrais l'harmonie du soir.

Mais crève, Tenorio ! Apprends donc le goût du néant
Et l'alchimie de la douleur !

Cloître ! Cloître ! Cloîtré !
Tombe ! Tombe ! Tombé !

Fais ton festin de pierres et de terre à jamais !

AEV 2324-08 JK Molière_frontispice_de_Dom_Juan

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 16 novembre 2023

d'après la consigne 2324-08 ci-dessous

18 novembre 2023

LA PARENTHÈSE

Il est vraiment dommage que je ne sois pas ici pour raconter ma vie !

Parce qu’aujourd’hui, j’aurais pu ouvrir une parenthèse dans mon récit pour vous relater l’épisode de notre parenthèse.

D 93 11 16 Pénichette à Sablé

Notre parenthèse à nous est constituée des années que nous avons passées à Samfou-les-Boules, une localité du Sud de la Sarthe, un petit royaume (la Sabolie !) tout à fait à part dans notre grande République française. Dans notre trajet d’Est en Ouest, de Paris à Rennes, ce séjour a duré de janvier 1985 à août 1997.

Une parenthèse de douze ans quand même, donc conséquente. Dans ce jardin extraordinaire qu’est le département n° 72, j’ai mené la vie de château et, soit dit entre parenthèses, j’ai planté deux petites graines qui ont bien poussé depuis et sont toujours chères à mon coeur, même si je n’en parle pas souvent et pour ainsi dire jamais par ici.

C’est ça, la vie privée, ça ne regarde que nous. Par contre je n’ai aucun scrupule à vous conter ma vie de château, d’autant plus que je viens de décider cette semaine de mettre mon blog entre parenthèses et de m’en servir pour partager « les Trésors de papier » que j’ai empruntés à la Bibliothèque nationale.

Cet établissement possédait (possède toujours mais plus pour longtemps), dans cette ville de Samfou-les-Boules, un « hôpital pour livres » où l’on envoie les documents en péril des collections parisiennes afin qu’ils y soient photographiés, chimiquement traités, thermocollés puis reliés ou mis sous pochette de papier permanent. Mon travail s’inscrivait dans cette chaîne de traitement. Cela a eu pour effet que j’ai vu passer pendant tout ce temps des documents pour le moins inattendus : le fonds 8° Y2 de littérature romanesque du XIXe siècle avec les premiers ouvrages de la Bibliothèque rose, « Télémaque » de Fénelon qui semble avoir eu à l’époque le même succès que "Harry Potter" de nos jours, la palanquée de prénoms de Madame Gyp (Sibylle-Gabrielle-Marie-Antoinette de Riquetti de Mirabeau, comtesse de Martel de Janville), les œuvres complètes du chanoine Schmid (totalement oubliées depuis leur parution !), la totalité des ouvrages publiés en Indochine de 1922 à 1954, le fonds Ln27 consacré aux pamphlets divers et variés parus avant et pendant la Révolution française, des cartes géographiques, des affiches électorales…

Tangram à 29 pièces réduit

Tout ce travail de sauvegarde et de microfilmage a été récupéré plus tard sur la plate-forme en ligne Gallica mais je n’y ai pas retrouvé l’ouvrage « Cach dung khai tri ban » de M. Nguyen Ba Xuong paru en 1933 dont j’avais photocopié (ce n’est pas bien du tout, je l’avoue), pour usage personnel ou plutôt pour mémoire, deux pages très intéressantes. On trouve là en effet le plan d’un jeu de tangram à 29 pièces que je me fais fort de reconstituer en cartonnette ce week-end pour occuper le temps libre dont je dispose désormais (mais en quantité plus que réduite) à imaginer de nouvelles formes graphiques (les puzzles de mille pièce avec « que du ciel » ne me suffisent plus!).

Comment ? J’ai déjà rempli une page ? Alors je vais arrêter là (je ne suis pas ici pour raconter ma vie !) et vous faire cadeau de deux objets relatifs à la Belgique : une carte ancienne du royaume et une publicité surréaliste et magrittéenne avant l’heure (c’est le cas de le dire !).

Léo Belgicus (ensemble) réduit

Publicité Pipe-chronomètre recadrée

P.S. Merci à l’oncle Walrus de ne pas nous proposer « Quoc ngu » la semaine prochaine, je viens de donner dans le genre aujourd’hui et je n’ai pas envie de recopier les accents à la main ( comme je l'ai fait pendant deux ans ! Je ne l’ai pas fait, du reste sur le titre mentionné dans ce texte !).

Ecrit pour le Défi du samedi n° 794 à partir de cette consigne : Parenthèse

17 novembre 2023

L’HEURE DU FLORILÈGE

Jeu 88 de Filigrane - fleursNB

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais l’heure est peut-être venue de rassembler les fleurs que je sème à tous vents. Ce n’est pas que l’idée de disparaître ou celle de tout changer me taraudent. Tout changer, mon épouse s’en charge, tout le temps ! Disparaître, je n’y tiens pas, j’ai encore un puzzle plein de ciel à terminer et j’attends d’abord qu’il neige à Noël. Vous voyez, ça peut durer encore longtemps ! 

2023-11-17 285 3

C’est juste que j’ai éclaté de rire comme ce n’est pas permis, récemment, en relisant le classeur transparent. J’y ai retrouvé les textes que j’écrivais vers 2005 et alentours, après l’aventure de « Rennes en délires » et avant celle des ateliers d’écriture en ligne. J’allais les dire ou les chanter, à cette époque, au café-slam des Champs libres ou au 1er étage du café l’Amaryllis.

En voici deux qui croisent le grand Charles et qui sont bien contents de venir se poser sur la toile comme des insectes sur une fleur. Puissent-ils y butiner vos sourires !

2023-11-17 285 2

BLA BLA ATROCE

Souvent, pour abuser, les hommes d'équipage
Tiennent bla-blas atroces, aphtes oiseux, délétères,
Qui suivent, insolents compagnons de voyage,
Le sabir incessant des ondes nycthémères.

A peine les ont-ils tenus sur les radeaux,
Que ces rois de l' « Osons ! », bien droits et peu honteux,
Laissent éhontément leurs insanes propos
Comme des alluvions traîner à côté d'eux.

Ces blablateurs zélés, comme ils sont moches et veules !
Du langage si beau, qu'il est tragique et laid
L'usage qu’ils nous font, tous ces va-de-la-gueule
Qui nous miment en trois temps Bouvard et Pécuchet!

Le vent d’Ouest est semblable au souffle désuet
Qui promet la tempête et ne fait que passer,
Chantant le droit du sol au milieu des nuées :
Son zèle de béant l'empêche de penser.


RECUEILLEMENT CHEZ LE DENTISTE

Sois sage ô ma douleur et laiss’ fair’ le dentiste !
Pour soigner mon palais où règne la fournaise
Tu réclamais sa science : il ramène sa fraise !
Il s’en vient t’apaiser : fais confiance à l’artiste !

Pendant que des mortels la multitude triste
Sous le fouet du travail, ce bourreau sans merci
Va et souffre au-dehors, nous ici, à l’abri,
Dans le blanc cabinet de ce grand spécialiste

Nous allons mettre un terme à ton travail de sape.
Mais à bien regarder l’élève d’Esculape
Une frayeur me vient devant son attirail :

Sa tenaille est rouillée, son chalumeau pourri
Et l’homme a revêtu un vieux bleu de travail :
Entends, ma chère, entends le plombier qui sévit ! 



Ecrit - et recueilli - pour le jeu n° 88 de Filigrane d'après cette consigne

16 novembre 2023

TROIS POÈMES DE LAUTRÉAVAL EXTRAITS DE « LES CHANTS CRURENT »

1

Redon
Redon
Redon

Je le redis :

Redon
Redon
Redon

Rumba
Rumba
Rumba

Je le redis

Rumba
Rumba
Rumba

Moralité
Redon-danse
Redondance

2022-10-22 - Nikon 23

2

Quatre moines à la queue leu leu
Traversent la chaussée
Sur le passage piéton
En bas de la mairie

Il y a une Volkswagen garée sur le trottoir
Un moine a les pieds nus
Et le premier d'entre eux porte une barbe rousse

Tous les jours à la même heure
Ce même rituel

L'abbaye rôde

AEV 2324-08 JK L'Abbaye rôde

3

On donne
On redonne
On abandonne
On saucissonne
On rançonne

On perd haleine
On file la laine
On poire Belle-Hélène
On acétylène
On Ille-et-Vilaine

On demande pardon
On cosaque du Don
On empèse à l'amidon
On plume d'édredon
On est de Redon

Et pourquoi toujours cinq "On" ?

Mais parce que Saint-Con,
Voyons !

Ou plutôt Saint Conwoïon :
C'est lui le patron de Redon !

AEV 2324-08 JK Saint Conwoion

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 16 novembre 2023

d'après la consigne 2324-08 ci-dessous

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15 novembre 2023

Les Arbres de Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée) le 15 août 2023 (1)

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15 novembre 2023

Les Arbres de Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée) le 15 août 2023 (2)

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais à l'époque ou j'ai connu Marina Bourgeoizovna, elle était dans une école qui formait des réalisateurs-trices d'audio-visuel. Le cri de guerre de la joyeuse bande d'étudiant·e·s était "ESRA bonjour !"

Ensuite elle a ripé vers l'Education nationale et l'éducation de deux queniaux sarthois. Les rares fois où elle me demande de lui confier l'appareil photo numérique Canon Ixus 285 HS qui ne me quitte pas, c'est pour photographier des arbres.

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14 novembre 2023

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2324-08 DU 14 NOVEMBRE 2023 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Lautréaval

 

D’après M. Jacques Quinton, le poète redonnais Louis Peuchard est né à Redon le 11 août 1919. Monté à Paris en 1936 il a fréquenté les peintres et poètes de cette époque et a connu l’effervescence et le bouillonnement intellectuel du Front populaire.

Il prit alors le pseudonyme de Lautréaval.

Ce qu’il écrivait, dans une veine humoristique, provocatrice ou extravagante, relevait soit du génie selon les uns, soit de la fumisterie pour les autres. En témoigne ce poème en hommage à la ville de Redon :

Le canal le canal
Horizontal
Le canal le canal le canal
Eau Eau

(in « Les Chants crurent »).

Après la guerre il a fréquenté Georges Brassens, René Fallet et Roland Topor.

Il aurait publié, à compte d’auteur et à très faible tirage, un recueil de poèmes intitulé « Effleure le mal » et son texte « Eau eau marais marais », précurseur du rap, figure dans une anthologie, « La poésie autrement » de Claude Verachté, parue en 2006.

Réécrivons ensemble l’oeuvre de ce poète méconnu. Au choix :

1) Écrivons des poèmes courts et absurdes dans le style de celui évoqué ci-dessus ;

2) Réécrivons en prose poétique des poèmes d’« Effleure le mal » dont nous n’avons que le titre, issu du recueil de Baudelaire « Les Fleurs du mal ».

Bénédiction ; L'Albatros ; Élévation ; Correspondances ; J'aime le souvenir de ces époques nues ; Les Phares ; La Muse malade ; La Muse vénale ; Le Mauvais Moine ; L'Ennemi ; Le Guignon ; La Vie antérieure ; Bohémiens en voyage ; L'Homme et la Mer ; Don Juan aux enfers ; Châtiment de l'orgueil ; La Beauté ; L'Idéal ; La Géante ; Les Bijoux - pièce condamnée ; Parfum exotique ; Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne ; Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle ; Avec ses vêtements ondoyants et nacrés ; Le Serpent qui danse ; Une charogne ; Le Vampire ; Le Léthé - pièce condamnée ; Une nuit que j'étais près d'une affreuse Juive ; Remords posthume ; Le Chat (Viens, mon beau chat, sur mon cour amoureux) ; Le Balcon ; Je te donne ces vers afin que si mon nom ; Tout entière ; Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire ; Le Flambeau vivant ; À Celle qui est trop gaie - pièce condamnée ; Réversibilité ; Confession ; L'Aube spirituelle ; Harmonie du soir ; Le Flacon ; Le Poison ; Ciel brouillé ; Le Chat (Dans ma cervelle se promène) ; Le Beau Navire ; L'Invitation au voyage ; L'Irréparable ;Causerie ; L'Héautontimorouménos ; À une dame créole ; Mœsta et errabunda34 ; Les Chats ; Les Hiboux ; La Cloche fêlée ; Spleen : I - Pluviôse, irrité contre la ville entière, II - J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans, III - Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, IV - Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ; Brumes et pluies ; L’Irrémédiable ; À une Mendiante rousse ; Le Jeu ; Le Crépuscule du soir ; Le Crépuscule du matin ; La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse ; Je n'ai pas oublié, voisine de la ville ; Le Tonneau de la haine ; Le Revenant ; Le Mort joyeux ; Sépulture ; Tristesses de la lune ; La Musique ; La Pipe ; Le Masque ; Hymne à la beauté ; La Chevelure ; Duellum ; Le Possédé ; Un Fantôme : I - Les ténèbres, II - Le Parfum, III - Le Cadre, IV - Le Portrait ; Semper eadem ; Chant d'automne ; À une Madone ; Chanson d'après-midi ; Sisina ; Sonnet d'automne ; Une Gravure fantastique ; Obsession ; Le Goût du Néant ; Alchimie de la douleur ; Horreur sympathique ; L'Horloge.

13 novembre 2023

Ploumanac'h (Côtes d'Armor) après la tempête le 3 novembre 2023 (1)

Idéfix va encore pleurer !

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Quand il vous arrive une tuile comme ça, qui paie l'ardoise ?

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13 novembre 2023

Ploumanac'h (Côtes d'Armor) après la tempête le 3 novembre 2023 (2)

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