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Mots et images de Joe Krapov

17 juillet 2023

Retrouvailles animalières à Dol-de-Bretagne le 11 juillet 2023

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Je crois me souvenir que dans le zodiaque chinois je ne suis pas le mauvais cheval !

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16 juillet 2023

PAS ENCORE TOUT A FAIT AMNÉSIQUE. 2, Les Mascarons de Beaumarchais

DSC_0082Les Mascarons de Beaumarchais ! Je ne sais pas qui l'a inventé ce jeu de mots stupide mais il ne me fait pas rire. Il faut dire aussi qu'en matière de farce théâtrale, nous autres, les mascaranaons, on nous a joué un sacré tour de cochon !

Autant que vous en soyez averti·e·s : le paradis est un club privé ; n'y entre pas qui veut. Il y a une sacrée crise du logement, faut croire, chez les anges sans quéquette ! Et le restaurant-grill du père Lucifer, lui aussi, refuse du monde.

Alors ces Messieurs ont trouvé la solution : ils nous ont condamnés à l'immortalité et, partant, à l'immobilité. Dès lors que nous avons une représentation sur terre, photographie, sculpture, tableaux, nos âmes s'y retrouvent attachées à jamais et nous devenons des anaons. Voilà pourquoi certaines peuplades primitives ont toujours refusé de se laisser photographier. Le repos éternel est certainement plus doux dans les prairies sacrées du grand Wakonda que dans une boîte de clichés pris par Hugues Krafft, gastronome-voyageur rémois dont il faut visiter le musée Le Vergeur, place du Forum à Reims. On ne peut guère faire autrement vu que tous les autres établissements culturels de la ville sont fermés ou emballés pour travaux de réfection. C'est mon "hôte" qui m'a dit ça.

Je peux avoir l’air de me plaindre comme ça au nom d'un collectif de mascaronistes mécontents mais en fait, nous, ici, à La Flèche, ville du Sud de la Sarthe où siègent un prytanée militaire et l'imprimerie Brodart et Taupin, qui réalisa longtemps les fameux livres de poche, nous les mascarons de pierre, nous sommes depuis trente ans d'horribles privilégiés.

Depuis trente années maintenant on nous a affranchis. Libérés de la condamnation à notre purgatoire ! Mais pour deux jours dans l’année seulement. Ce n'est certes pas beaucoup mais c'est la rareté qui fait le prix des choses, pas vrai ?

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Deux jours dans l’année, en juillet, quand a lieu le festival de théâtre de rue des Affranchis, nous redevenons vivants. De la même façon que les tiques se laissent tomber de l'arbre et pénètrent la peau d'un animal à sang chaud, pansu ou non, nos âmes se glissent dans les corps de touristes en goguette qui viennent festoyer sur la place Henri IV, à l'îlot aux moutons, dans la cour de l'école Descartes ou dans celle de l’école Pape-Carpentier, à l'hôtel Huger ou au parc des Carmes. Cette année dans le corps de mon nouvel hôte, j'ai encore découvert plein de nouveaux spectacles très amusants. J’ai aimé surtout Jacqueline et Marcel qui ont fait le pari de nous lire les 175 lettres des "Liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos. En vérité, la lecture ne commence pour ainsi dire jamais tant les comédiens ont pondu de préambule digressifs et de dialogues drôles avec les otages du public pour se faire offrir bière ou vin blanc – ils y parviennent ! - ou pour le draguer effrontément, Jacqueline avouant qu’elle occupe la Chambre 7 de l'hôtel Henri IV pour ceux que ça intéresserait.

Le lendemain pour le spectacle musical de Jean-Luc Lagarce, par les mêmes, elle a annoncé qu’elle ne portait pas de culotte ! Elle nous a raconté ses démêlés avec les régisseurs de divers théâtres en vue d’obtenir un tabouret sur lequel elle puisse pivoter. Et là c’est Marcel – quel prénom, vraiment ! - qui est allé draguer un bonhomme dans le public ! Vous comprenez maintenant pourquoi ce festival s’appelle les Affranchis ? Cette introduction du graveleux et du trivial dans l'interprétation de pièces littéraires, quelle joie collective cela procure !
- Jean-Luc Lagarce est le dramaturge français le plus joué en France, fait remarquer Marcel.
Mais il n'y avait qu'une quinzaine de personnes ce soir-là à avouer le connaître.
- Tu vois, Jacqueline, nous sommes plus connus que Jean-Luc Lagarce maintenant !
Le fait est et ils le valent bien.

Il faisait très chaud le samedi. Mon hote et sa compagne sont allés boire une bière au café “L’Entracte”. 363 jours que je n'avais pas éprouvé cette sensation de désaltération ! Un mascaron, ça reçoit l'eau du ciel sur la gueule quand il pleut, le soleil dans les yeux quand il daigne briller et quelquefois hélas aussi le guano des oiseaux s’ils viennent à nicher dans un recoin du toit par-dessus le pignon où nous sommes sculptés.

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Mon couple de touristes rennais a éprouvé ensuite beaucoup d’émotion dans ses retrouvailles avec Madame Raymonde, une chanteuse de la Compagnie du Tapis Franc. C’est elle, avec Philippe Bilheur, Geneviève Delanné et plein d’autres gens dont elle a cité les noms qui a créé le festival il y a trente ans et en est devenue la mascotte. Ce samedi lis ont chanté “La Java” “Les Amis de monsieur”, “Le Pinard (c’est de la vinasse)”, du Bernard Dimey et une chanson que Jean Ferrat a écrite pour Zizi Jeanmaire et qui fait un peu pendant à “Ma môme”.

Sur le coup de 19 heures mes touristes sont allés manger des chinoiseries au parc des Carmes mais il y avait trop de monde à faire la queue pour des bières alors ils sont revenus dans ce même troquet de la place Henri IV et lui a bu, plutôt qu’une Grimbergen, une Pelforth alors qu’elle à choisi une Blanche hermine à la place d’un Perrier rondelle.

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Après, tout s’est mélangé pour moi. Plus l’habitude de boire, trop de kilomètres sans avoir mis le podomètre, le souvenir d’avoir trop ri à "Zaï Zaï Zaï", très drôle, de Fabcaro, d’avoir apprécié l’acrobate muet qui fait monter son mât de cocagne par le public, d’avoir boudé une pièce-concert de rap anti-boomers, d’avoir vu le montage et l’envol d’une montgolfière déjantée - parce que belge peut-être ? – au stade Montréal.

Et si la tête ne m’avait pas tourné autant j'aurais pu enregistrer la scène de ménage des voisins au camping. Où c'est la femme qui est rentrée complètement saoule toquer à la porte du camping-car à 01h30 du matin. Mam Goudig à l'envers !

Maintenant, il faut que je vous raconte l’essentiel, mon choc émotionnel à moi que ça me concerne personnellement. Le dimanche à midi, mon couple de Rennais s'est retrouvé au restaurant “L’Etoile du Maroc” avec des blogamis. J'ignore ce que signifie ce terme mais j'ai appris que Joe, c'est le prénom de mon hôte et le docteur Z avaient autrefois l'habitude de se lancer des défis d'écriture le samedi ou quelque chose comme ça.

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J'ai écouté d'une oreille distraite les récits de voyages et les projets de publication d'archives familiales du docteur parce que l'autre, j’étais tout occupé de la conversation entre Marina B. et la belle Gabrielle, la compagne du docteur.

Outre que son élégance et sa beauté relâchée en séduiraient plus d'un, cette jolie dame s'est lancée dans un cours d'histoire des croisades puis a parlé de ses cultures de plantes exotiques. Les dames d'aujourd'hui ont toutes les pouces verts, semble-t-il. Et puis elle a parlé du jeu d'échecs auquel elle joue régulièrement.

Et à un moment, elle a lâché LE morceau : il existerait selon elle une chatière à la porte du paradis ! Et là, malgré l'effet du kir à la mûre que j'avais pris en apéritif, malgré l'enchaînement des verres de Boulaouane par-dessus le couscous Merguez, j'ai compris que nous étions bel et bien quatre anaons autour du thé à la menthe clôturant le repas annuel des blogamis.

Alors évidemment, nous l'avons interrogée, la belle Gabrielle. D’après elle, ça se passerait à l'heure où nous quittons les dépouilles vivantes de nos hôtes. Il suffirait de se remémorer puis de réciter la suite des coups gagnants de la variante avec 4. e3 du Contre-gambit Albin pour nous retrouver avec juste nos têtes de mascarons devant la chatière. Et là, comme un vulgaire matou domestique, il n’y aurait plus qu’à rouler pour entrer discrètement dans le domaine de Saint Pierre.

Sur mon programme du festival j'ai noté la suite de coups magique. Je me la suis répétée tout l'après-midi en regardant d'autres spectacles dont une excellente version de “L’Ours” de Tchekhov, du cirque et deux fanfares spectaculaires.

Et le soir au camping, au moment de quitter les deux pseudo-intellos rennais, j'ai commencé la litanie des coups. Mais les voisins du camping-car d'à côté ont fait à nouveau un barouf d'enfer : elle a mis du rap à fond en cuisinant des courgettes. Le mec, un ex-taulard sans doute, a téléphoné à quelqu'un pour lui raconter sa dernière entrevue avec les flics.

Résultat, j'ai raté la chatière ! La preuve : je suis de retour avec mes huit potes sur le mur latéral de l'Église de La Flèche.

Et en apercevant mon reflet dans la vitre d'en face, je peux bien vous le dire : j'ai une sacrée gueule de bois ! C’en est au point que je me demande si je n'ai pas rêvé tout cela !

DDS 776 mascaron d'Amiens 133407734

Ecrit pour le Défi du samedi n° 776 à partir de cette consigne : la photo ci-dessus

8 juillet 2023

BLOGANPOZ

BLOGANPOZ

Ce week-end les Krapov marcheront, rigoleront et iront au restaurant avec un autre Défiant du samedi dans ce coin-là :

2023 07 07 Affranchis

 

Ensuite, pour de sombres histoires administratives qu'on vous racontera peut-être,
(j'ajouterais bien "et aussi parce qu'ils aiment la cuisine épicée" mais c'est vraiment très nul !)
ils retourneront passer huit jours du côté de Baguer-Pican.
Ils y feront du vélo et prendront du repos !

Désolé de n'avoir pas eu le temps de programmer des images mais vous allez en voir plein de votre côté cet été!

 

8 juillet 2023

PAS ENCORE TOUT A FAIT AMNÉSIQUE. 1, Pomme pomme pomme pomme

 Défi du samedi n° 775

- Je mets ma tête à couper qu’il y a un truc ! proclama Holopherne.

Cela faisait trois fois que Judith battait les cartes, qu’elle demandait à quelqu’un dans l’assistance d’en choisir une et à chaque fois elle devinait que la personne avait dans les mains la dame de coeur.

- Essaie toi-même ! dit elle au tyran.

Holopherne battit le jeu, tira une carte. C’était encore la dame de coeur. Judith le devina, l’annonça et lui trancha la tête.

Judith et Holopherne 1

***

La magie est une invention humaine qui sert à embrouiller l’esprit afin qu’il ne distingue plus le faux du vrai ni le vice du Versailles. La photo du début qui représente une de mes petites-cousines pourrait laisser ainsi penser qu’elle a subi le même sort qu’Holopherne. Mais les personnes de sexe féminin ne perdent pas la tête aussi facilement qu’on ne le croit. Et moi non plus. Je me souviens très bien que le tableau sanguinolent du début de ce texte est signé du Caravage. Ce sujet mythologique mi-biblique a été repris également par Dame Artemisia Gentileschi.

Judith et Holopherne 2

Ce récit de vengeance a fait l’objet d’un oratorio de Vivaldi, "Juditha triumphans", qui commence par une ouverture tambourinante et trompettante et se poursuit avec des airs d’une très grande beauté. Ce double disque vinyle que je possède encore a été importé directement de Hongrie par mon grand-père maternel. Je l’ai tellement écouté que je sais encore comment on dit le mot « face » en hongrois : « lemezoldal » !

Parfois, comme pour les représentations de Saint-Michel et Saint-Georges combattant un dragon, il arrive, tout concon, qu’on confonde Judith et Holopherne avec Salomé et Saint-Jean-Baptiste.

Salomé 3

Sur le tableau du Caravage on voit jaillir du « raisiné » (du sang, en argot ou argomuche) mais on représente rarement, sur un tableau et sur un plateau, une tête coupée entourée de fruits. Il y a bien, d’un côté, un tableau d’Arcimboldo qui représente une tête non coupée constituée de fruits empilés et de l’autre des fruits sans tête qui s’entêtent à sentir tandis que monsieur Chardin, celui qui s’attelle à l’art pour pas un liard, les peint sur sa toile.

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Ces fruits ou ces légumes appétissants dont les médecins nous disent qu’il faut en manger cinq par jours pour rester bien vivant s’appellent alors des natures mortes.

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Avant de terminer avec un rappel de René Magritte, peintre surréaliste belge * dont la chanson préférée était « Allons à Lessines pêcher la sardine » je voudrais évoquer le cinéma avec cette image extraite de « Frankenstein junior » de Mel Brooks, un film qui m’avait fait beaucoup rire lors de sa sortie en salle en 1974. Je me souviens encore du nom de l’acteur qui interprétait Igor, le valet bossu : Marty Feldman. Et le docteur « Frankonstine » était joué par Gene Wilder.

Igor

bca319_7b2d6e39c3e5426d9b6ae87a1aa5db1f_mv2_d_1298_1966_s_2magritteLa peinture de René Magritte associe très souvent la tête et la pomme, sans faire pour autant référence à la chanson « Ma pomme » de Maurice Chevalier ni à une quelconque mythologie à base de premier homme, de première femme et d’arbre de la connaissance. René avait-il seulement lu, du reste, la nouvelle de William Irish qui s’intitule « Crains la femme avant le serpent ! » ?

Sa peinture associe également la tête humaine avec le melon mais là nous parlons d’un chapeau. Un chapeau que nous lui tirons en même temps que ma révérence car toutes ces représentations artistiques et magiques constituent le sel de notre existence.

Rene-magritte-the-pilgrim

P.S. Bien sûr que dans le tour de cartes de Judith il n’y avait pas de truc. Il fallait juste ne pas considérer un ensemble composé de 32 dames de coeur comme un jeu de cartes normal !

* "surréaliste belge", si ça n’est pas un pléonasme, je veux bien être transformé en reine rouge dans « Alice au pays des merveilles ». Vous savez, celle qui dit tout le temps « Qu’on lui coupe la tête ! » ?

Reine rouge

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 775 d'après cette consigne (l'image du haut de cette page)

7 juillet 2023

Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 18 avril 2023 (3)

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Nous sommes revenus par la rue Barbâtre. Nous avons fait un arrêt sur le parvis de la cathédrale pour observer la sociologie des visiteurs. Cet après-midi un rassemblement d'institutions catholiques avec des mômes en uniforme de tous les côtés. Quel bordel, mon adjudant !

Retour par les petites rues entre la cathédrale et l'autre côté de l'hôtel de ville puis sieste !

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 ***

Ce qui est surprenant à Reims ?

C'est une ville presque sans tags, sans graffs, sans graffitis et sans affiches, à croire que l'on vit ici en dehors du conflit qui oppose le peuple français à l'empereur Macron sur la réforme du système de retraite.

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C'est une ville pour les automobilistes : si vous n'appuyez pas sur le bouton idoine pour permettre le passage des piétons sur la route le feu de signalisation reste toujours vert pour les voitures. Et si vous appuyez dessus il se passe bien 2 bonnes minutes avant que le feu ne devienne vert pour vous. A croire que d’appuyer sur le bouton « piétons » donne du temps supplémentaire aux voitures !

C'est une ville rimbaldienne. Les Gaulois qui l’habitent ont le même côté bourru que les Ardennais. « J'ai du sang gaulois » disait Rimbaud. Exemple : au sortir de la place de la cathédrale nous nous apprêtons à traverser la rue. Nous sommes immobiles au seuil du passage pour piétons car un véhicule approche à toute blinde. Le conducteur freine brutalement, nous laisse passer. Je le remercie d'un geste, Marina B. dit « Merci ! Merci ! », ce qui est assez peu son genre habituellement, et le type nous envoie par sa fenêtre ouverte : « Faut attendre avant d'aboyer! ». Mais enfin!? On n'avait rien dit !

C'est une ville dans laquelle on ne pisse pas. Toilettes publiques : 0 ! Même payantes ! A croire que les Messieurs pratiquent le système Depardieu : quand ils ont vidé une bouteille de champagne ils font pipi dedans ! J'ai un projet d'ailleurs, un guide du prostatotourisme : le relevé cartographique des toilettes publiques pour toutes les villes de France et de Navarre que je serai susceptible de visiter, avec leurs photographies. J’ai déjà des exemples dans ma besace : Bain-de-Bretagne, Landerneau et La Gacilly.

Marina B. a pu user des toilettes de la bibliothèque Carnegie et moi de celles du restaurant indien.

***

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Le petit déjeuner à l'hôtel ? Formidable et un peu décevant !

Formidable parce qu'il est servi en silence : pas d'écran géant avec BFMTV et les tronches des gens du Rassemblement national en gros plan pour vous couper l’appétit !

Décevant parce qu'on ne peut pas se resservir du café ni reprendre des mini-viennoiseries : il vous est amené une fois pour toutes dans un contenant de type mazagran ce qui fait que « Monseigneur ne peut pas tremper».

Bon ça me fait quand même deux croissants puisque mon épouse ne mange pas le sien, deux tranches de pain, des blinis, un yaourt avec miel, une clémentine, une pomme et un bout de fromage avec beurre et confiote pour 10€ ça va !

De toute façon on a pas repéré de café Henri IV ni de « Brioche dorée » comme à La Flèche (Sarthe) même que l'année dernière d'ailleurs on n'a même pas sacrifié à ce rituel annuel !

***

Reims c'est une ville dans laquelle on ne sait pas où habitent les riches, où habitent les pauvres.Aujourd'hui on n’a pas revu les gens tout à fait ordinaires qu'on a croisés hier sur la braderie. A part rue de Vesle et place Drouet d'Erlon puis à la cathédrale il n'y avait pas grand monde. Quand même quelques SDF. Et des voitures sur le boulevard Dieu lumière où sont les seules pistes cyclables qu'on a croisées en 2 jours : il y a de fait peu de personnes à circuler à vélo.

Mais surtout il y a le magasin de disques de monsieur William et quelques clichés savoureux dans mon appareil comme la photo de cette jeune fille qui se fait filmer par sa maman en train de jouer du ukulélé devant la cathédrale de Reims ! 

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Allez j'arrête là pour aujourd’hui ! Champagne pour tout le monde et caviar pour les autres ! C'est le titre d'un double album de Jacques Higelin paru en 1979.

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6 juillet 2023

Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 18 avril 2023 (2)

Sommes revenus vers l'hôtel par la rue Talleyrand. Nous nous sommes arrêtés prendre un chocolat et des pâtisseries dans un salon de thé où la caissière ne touche pas à l'argent (sale, sale, sale !) ni aux billets propres. C'est le client qui met le billet et la mitraille dans la machine. Il embarque aussi le plateau avec ses achats. Le service n'existe plus !

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On n'a pas eu la force de ressortir à 21h00 pour aller voir si la cathédrale et la ville sont illuminées : Marina B. s'était endormie tout habillée à 20h30 ! En pleine décompression ! Je l'ai réveillée pour lui annoncer la bonne nouvelle :

- Chérie, tu dors enfin !

Il faut dire aussi que j'ai eu la trouille de rester enfermé dehors avec un code de l'hôtel qui ne fonctionnerait pas et personne à la réception pour ouvrir au tambourineur et de fait j'étais claqué moi aussi.

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La décoration de la chambre incitait aussi à se mettre au plume de bonne heure !

***

Ce qui ne nous a pas empêchés de marcher comme des malades ce deuxième jour.

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Nous sommes allés voir la halle du boulingrin puis les fameuses portes de Mars emballées façon Cristo pour réfection. Nous nous sommes enquillé la promenade Jean-Louis Schneiter, avons photographié la statue de Colbert qui regarde passer les trains. Il est positionné face à la gare dans un espace herbeux : c'est là, avec les vaches, qu'on devrait toujours mettre tous les ministres !

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Poursuivi par les Basses promenades.

Ouvrons une parenthèse : on fera Tintin pour les baignades dans les jets d'eau : c'est la fin de l'abondance et le début de la sécheresse. On économise les gadgets !

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Nous sommes allés jusqu'au manège, en fait jusqu'au cirque en dur puis nous avons suivi à l'envers le circuit art déco dont j'avais imprimé l’itinéraire avant de venir : rue de l'Arquebuse, rue Buirette, rue Jeanne d'Arc, rue de Thillois.

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Ensuite on a visité l'église Saint-Jacques. Beaux vitraux là aussi. Puis on est allés revoir de l'intérieur la bibliothèque Carnegie.
On est repartis vers l'hôtel mais nous n'avons trouvé par là que des restaurants chers alors on est revenus place Drouet d'Erlon manger au restaurant indien.

***

L'après-midi nous sommes retournés via les basses promenades au manège. De là nous avons dépassé le Palais des congrès et cherché le halage ou le chemin du bord du canal de la Marne à l’Aisne.

http://krapoveries.canalblog.com/archives/2023/05/15/index.html

J'ai photographié des péniches puis nous avons retraversé le boulevard pour aller à la basilique Saint Remy.

Nota bene : on ne dit pas Saint-Rémy mais Saint-Remy parce qu'il a été malade mais maintenant il va mieux, il est bien remis.

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Nous avons poussé jusqu'à la villa Demoiselle. Fermée ! Ne se visite que le jeudi et le dimanche au prix de 26€ par personne avec une dégustation de champagne "Vranken demoiselle" en prime. Bon nous on repart jeudi et on va dire qu'on a préféré la villa Majorelle à Nancy. C'est là le gag de ce voyage car c'est pour faire la comparaison entre les deux établissements qu'on était venus à Reims !

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5 juillet 2023

Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 18 avril 2023 (1)

Si tu te casses le col du fémur prie pour ne pas apercevoir bientôt le cul de la fée Mort !

***

16,680 km au compteur des marcheurs pour cette première journée à Reims.

Nous habitons chambre 34, hôtel Azur, rue des Écrevées 51000 Reims. À la clé de notre logis est fixée à un bouchon de champagne. Étonnant, non ?

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***

Comment faire pour ne pas être emballé par les monuments de Reims ? L'hôtel de ville est emballé, la porte de Mars est emballée, la gare de Reims est emballée, le palais de Tau est emballé, l'ancien cinéma Opéra est emballé.
Tout est en travaux.
On a l'impression que la guerre de 14-18, celle que Georges Brassens préférait, s'est achevée tout juste hier.

http://krapoveries.canalblog.com/archives/2023/04/24/39887872.html

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Hier après notre arrivée nous avons effectué un premier parcours de reconnaissance.
Avons longé l'hôtel de ville par la rue de Tambour.

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Avons fait le tour de la place du Forum, admiré le côté classique de la place Royale.

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Sommes passés derrière le chevet de la cathédrale où il n'y avait pas de lampe mais des prunus roses et des autocars comme à Notre-Dame de Paris.

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Avons repéré la bibliothèque Carnegie malheureusement fermée le lundi puis visité la cathédrale haute, haute, haute.

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Photographié ses beaux vitraux et les statues de sa façade.

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Sommes passés à l'Office de tourisme récupérer deux plans de la ville et nous renseigner sur l'îlot Jadart. Avons été déçus par cet endroit : il ne s’y trouve que deux graffs, très gentillets et très propres, posés sur une rotonde centrale.

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J’ai photographié tous les panneaux du manège Venise près de l'église Saint-Jacques rue Marx Dormoy ou Condorcet.

http://krapoveries.canalblog.com/archives/2023/05/05/index.html

Nous avons retrouvé la rue de Vesle parcourue par un tram central puis tourné dans la rue de Chanzy pour aller faire nos curieux dans une braderie populaire du genre du marché Saint-Pierre à Paris.

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Au bout tourné à droite rue du Jard, puis rue Brûlée, rue Hincman et rue des Capucins.

Découvert la rue aux restaus, à savoir la place Drouet d'Erlon. 

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(à suivre, comme on dit dans les bédés !)

4 juillet 2023

Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 17 avril 2023

- Qu'est-ce que tu as oublié ?
- Mes stylos !
- T'as pas une poche spéciale dans ton sac ?
- Si, mais elle est très spéciale : les crayons de bois restent au-dessus et les stylos tombent dans le fond !

*** 

- Mesdames et Messieurs notre train partira avec quelques minutes de retard car nous attendons des voyageurs en correspondance.

Suite imaginaire, « off-the-record », l’opératrice ayant oublié de coupé le microphone :

- Nicolas, ce serait bien que tu décolles du comptoir du buffet de la gare pour venir conduire le TGV qui emmène les Krapov à Paris !

***

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- Qu’est-ce que tu as fait pendant cinq jours, Joe Krapov ?
- J'ai promené ma concierge !

À peine arrivé dans le hall de la gare, Marina B. s’est mise à dévisager tout le monde et à rigoler doucement devant certaines dégaines caricaturales.

***

Première photo d'une jeune fille asiatique voyageant avec un étui à violon et un crocodile en peluche par-dessus sa valise. Question :

Le violon parvient-il à tirer des larmes au crocodile ?

***

Je ne sais pas pourquoi je stresse à l'idée de quitter ma maison et de partir en voyage. À peine arrivé sur le quai de la gare c'est déjà toute une allégresse de se retrouver au pays lointain des trains de mon enfance, des allées et venues des gens mal réveillés, des têtes encore plus angoissées que la vôtre devant l'affichage des numéros de quai devant les trains, des oreilles à l'écoute des messages débités à toute blinde et mal articulés du style « Mesdames et Messieurs le train sur le quai numéro 2 est à destination de Brest. Celui pour Paris-Montparnasse sera mis à quai ultérieurement.

- Comment ça ? Il n’y a pas la tour Eiffel à Brest ? On se serait trompé de train à l'insu de notre plein gré ?

***

2023-04-17 N 285 3TGV = Très Grande Variété de branchements électriques : 2 ports USB 5 volts 5 watts pour recharger son smartphone, une prise de 130 volts 100 watts.
Et si je veux me curer le nez pendant le voyage je n'ai droit qu'à mon seul index ? Mais c'est un scandale ! Qu’est-ce qu’elle fiche, l’Intelligence Artificielle ?

***

Ustensiles pour le Défi du samedi. Définition de "guillotine" : pour couper le cigare à Louis Croix V Bâton.

***

Ici fut baptisé le célèbre Clovis. Il devint roi des Francs. C'était avant l'euro et qu'il ne pourfendît le crâne d'un vaseux de Soissons.

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Vue sur la ville de Reims depuis le parvis de la gare Champagne-Ardennes.
La laideur urbanistique dans tous ses états ! 

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3 juillet 2023

Bric-à-brac de juin et juillet 2023 autour de Rennes et d'ailleurs !

Enfin, la célébrité arrive ? Notre amie Anne J. est allée prendre elle-même cette photo à Montréal ! On reconnait bien dans la vitrine le reflet de son copain Sylvain qui porte... une marinière !

Kra Pow à Montréal (Photo d'Anne J
De mon côté je suis tombé en amour avec cette jolie photo de violoncelle (violoncelliste ?) prise dans une fête privée où se produisait un groupe féministe ! J'ai pris un abonnement, faut croire, cette année ! C'était rigolo de voir la série de titres incontournables de ces dames et demoiselles. De "I will survive" à "Frangines" d'Anne Sylvestre, il y a des couvertures (covers ?) auxquelles on ne peut échapper !

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Et enfin, hier, je suis allé écouter Marina B. et sa copine Gisèle qui chantaient du Mendelssohn et du Haendel à Montfort-sur-Meu. Elles étaient très bien toutes les deux. Je les ai filmées et enregistrées mais je ne montre de cette prestation collective des élèves de Dame Béatrice que ses à-côtés les plus rigolos : le joli chapeau de Zozo et le sac à dos de Madame Kasparova !

 

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***


Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais pour le Défi du samedi, cet été, je vais me lancer dans une série intitulée "Pas encore tout à fait amnésique". Premier essai ci-dessous :

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais Marina B. est de retour de son stage commando contes d'une semaine en centre Bretagne. De ce fait nous avons repris nos séances de cinéma à la maison et regardé ce soir le DVD d'un film intitulé "Petits meurtres à l'anglaise". C'est une histoire très drôle de tueur à gages qui foire son contrat, devient détective privé par amour et hérite d'un apprenti par hasard. J'ai eu une impression de déjà vu tout au long du film et à partir d'un certain moment j'ai pensé "On dirait du Pierre Salvadori !". Puis je me suis dit que j'avais peut-être déjà emprunté ce DVD et tout oublié. Mais quand même... Arrive le générique de fin et que vois je apparaître sur l'écran ? "D'après "Cible émouvante" de Pierre Salvadori" ! Victor Maynard, bien sûr qu'à l'origine c'était Jean Rochefort et il y avait Marie Trintignant et Guillaume Depardieu. Je vais me sentir obligé de le revoir !

Allez, deux bandes-annonces pour le prix d'une ! 

2 juillet 2023

TOUJOURS EN MARCHE !

 1
Je ne sais pas ce qu’il avait !
Dans son plafond une araignée ?
Jeune garçon – graine de voyou ? -
Il faisait les quatre-cent coups.
Sa mère, profondément catho
Disait que c’était la faute de ce Victor "Hugot".
« Si tu recommences à faire le mur,
Jean-Arthur, tu recevras des coups de ceinture !»

Toujours en marche
Toujours en marche
Toujours en marche

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 2

Purée ! Misère !
C’est la Commune et c’est la guerre !
Ça désespère
Rimbaud à Charleville-Mézières !
A Charleroi, première fugue : une escale au Cabaret vert
Où il mange des tartines et se régale de bière !
Et Vitalie en grand pétard
S’en va engueuler Izambard !

Toujours en marche
Toujours en marche
Toujours en marche

 3

Escapades à Paris, à Londres et à Bruxelles :
Il mène avec Verlaine une vie de patachon, de fouteur de bordel,
Dirige un cirque à Prague et part pour Sumatra :
Engagé dans l’armée, il encaissera la prime et il désertera !
A croire que riment avec "Ardennes"
"Fredaines" et "calembredaines" !
Pour effacer toutes ses « rinçures »
Part pour l’Afrique à l’aventure !

Toujours en marche
Toujours en marche
Toujours en marche

rimbaud-warriors 

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4

Tout droit sur son cheval comme sur ses ergots
Il s’en va vendre des flingots
Aux tribus noires d’Abyssinie
De Ménélik mais n’en tire que quelques radis.
Il vend des casseroles, du café, des cafetières
Bien loin des saisons en enfer.
En excentrique illuminé
On raconte qu’il a terminé

Tout dépité d’être amputé
Et plus en marche, plus en marche,
Plus du tout en état de marche.

 

 5

A force d’aller faire le mariolle
Il est devenu un cas d’école !
Pas facile de devenir un bon vieillard ingambe
Quand on vous a coupé la jambe !
S'il avait trouvé une louloute,
Si on l’avait appelé « Biloute »,
Si on l’avait mis chez les scouts
Peut-être serait-il encore sur la route

Toujours en marche
Toujours en marche
Toujours en marche ?

Rimbaud-marche 

 ***

Ceci est la traduction en français soutenu de "Toudis in route !", l'adapatation-traduction-trahison en ch'ti de la chanson en wallon (vous suivez toujours ?)  "Toudi sul voye" de William Dunker que Walrus m'a fait découvrir récemment. Grand merci encore à lui !

P.S. Ça vaudrait le coup de se refaire une recherche iconographique sur Jean-Arthur R. Les images que j'ai choisies pour illustrer ce texte ne figuraient pas encore dans ma collection ! 

 

 

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