Encore un très bon moment ce vendredi soir avec "Swinging Boris Vian" à la Péniche-spectacle. De très belles lectures, des récitations, des interprétations de chansons originales et un joli partage de la scène entre Hugues Charbonneau et Virginie Guilluy.
Le clou du spectacle, outre la description hystérique d'une conférence de Jean-Sol Partre, est certainement l'interprétation rock du Blouse du dentiste. Tout est bon de toute façon et j'y retournerai peut-être même l'année prochaine si c'est encore dans la programmation de la Péniche.
Sur Internet on trouve peu d'extraits vidéo des spectacles qu'on voit là. Aussi vous gratifié-je d'un reportage télé et d'une version statique de "Moi j'prèfère la marche à pied" dont j'avais oublié qu'elle était aussi de Boris !
Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais... nous sommes venus hier soir à bout de la série anglaise "Mum" de Stefan Golaszewki. Trois saisons de six épisodes avec toujours le même leitmotiv d'un Roméo et d'une Juliette sexygénaires qui tardent à se déclarer leur amour et surtout à le déclarer à leur entourage, une famille de type "Vive la famille sans point d'exclamation" exaspérante au possible. La discrétion et la délicatesse face à la bêtise et la prétention. Avec, pour les spectateurs, autant d'éclats de rire que de consternation !
Voilà, ce sera tout pour l'aspect intime de ce billet. Réendossons aussitôt notre costume de professeur Burp de la musicologie contemplative et signalons que la chanson du générique de début et de fin, entendue trente-six fois cette dernière année, nous est, du coup, restée dans la tête. Comme elle n'est pas mentionnée au générique, le Sherlock Holmes rennais a mené l'enquête hier soir.
La chanson s'appelle "Cups (When i'm gone)". Sur le générique de début, on entend la version de Lulu and the Lampshades.
Sur le générique de fin c'est celle d'Anna Kendricks publiée par Jean Simone, déjà utilisée dans le film "Pitch perfect" (The Hit girls" ou "La Note parfaite", trois titres pour un seul et même nanard américain ?).
Jugez vous-mêmes d'après ce clip si c'est bien la même chanteuse :
Et maintenant rigolons ! Cette rythmique marquée avec des gobelets semble bien connue des cours de lycées d'Amérique, de France et de partout. En témoignent nombre de vidéos publiées sur Youtube dont celle-ci est assez touchante, car très bien chantée, jouée et filmée :
Et savourons le gag final : il s'agit à l'origine d'une chanson de A.P. Carter qui date de 1931 ! La Carter family ! Mais je ne connais qu'elle qui figure sur le triple vinyle "Will the circle be unbroken" de Nitty Gritty Dirt band, bien au chaud dans ma discothèque !
Ceci est un billet d'entr'aide musicale ! J'avais déjà publié cette interprétation d'une chanson inédite du grand Georges Brassens. Elle a été mise en musique et interprétée par Alain Armel. Un internaute prénommé Christophe a visité cette page et a déploré l'absence sur la toile, sinon d'une partition ou d'une tablature, du moins des paroles avec leurs accords. Les voici ci-dessous, mises en forme par votre serviteur.
Voici une autre chanson d'Alain Armel réclamée sous forme d'accords par Christophe. Même si elle est bien interprétée, elle me parle moins, sans doute parce qu'elle est de Paul Claudel et que je ne puis penser à ce poète sans songer à "Misogynie à part" de Georges Brassens où il est cité avec une certaine moquerie - tout à fait gentille au demeurant -. La chanson débute à 2'08.
1 Allons, en sortant de l’école, Enfants, danser la farandole ! A l’instar de la ribambellle L’heure est à se faire la belle Sur de jolis chemins buissonniers
Voyez-vous bien au quai de la gare Ce train aux wagons colorés Où joue un orchestre bizarre Musiciens en tenues bariolées ?
Montons sur la plate-forme ! Mettons un souk énorme ! Dansons ! Dansons Ronds d’Saint-Vincent Et laridés huit ans !
(Euh... je crois que ça s’écrit « huit temps »!)
2 Allons, en sortant de l’école, Enfants, danser la farandole ! Faisons fi des garde-barrières ! Condamnons les faiseurs de guerres A se tenir par l’auriculaire !
Comptez vos pas, tyranneaux grotesques ! Sautez, balancez en cadence Vos bras, vos allures simiesques Et suivez le rythme de la danse !
Cessez votre bla-bla ! Dansez la lambada ! Soyez, grands fous, A no(z)s festou Bombardés de binious !
3 Allons, en sortant de l’école, Enfants, danser la farandole ! Le train nous emmène à la plage Ramasser de beaux coquillages Et voguer vers les îles parfumées
Au Japon des trois mousquetaires Par quatre descendons au jardin Faisons le tour de l’Univers Dans notre sous-marin jaune ou vert
Dansons dans le printemps ! Donnons-nous du bon temps ! Fest-deiz ! Fest-noz ! La vie en rose Rien d’autre n’est important !
Exigez de l’amour qu’il soit inexorable, exagéré, axiomatique et à proximité plutôt qu’approximatif !
Fi des fauteuils relax et des luxures molles à Dax ou à Louxor d’où partit l’obélisque !
Foin du laxisme toxique et des désirs perplexes nécessitant lexique ou excipients pour conjuguer les auxiliaires !
Il nous faut du Mexique, l’exil aux galaxies, pas la crucifixion ou les génuflexions par trop anxiogènes !
Nos locaux sont exigus, le boxon administratif par trop complexe et prolixe ! Nous devons investir dans le dur, dans le pur, dans un sexe de silex, dans une taxinomie marxiste-léniniste excitante plutôt que dans une taxidermie marxiste-lénifiante ex-titiste pour trouver un remède à notre vexillologie érotique en berne !
Polonaises, Polonais, soyez généreux ! Pour aider au maximum à la recherche d’un élixir d’amour, donnez zƚotys !
Adressez vos dons à :
Professeur Wƚadysƚaw R.P. Gaucher 3 rue Calixte Pixar 50-001Wrocƚaw POLOGNE
Les répétitions et l'interprétation des chansons de Brassens avec la "chorale géante" de la Ballade avec Brassens. On retrouve ça ici dans cette vidéo de Charlie Meunier trouvée sur le web hier :
Vive le boudin blanc, le foie gras, le champagne, Le gros tas de paquets comme un mât de Cocagne ! Vivent les serpentins, les cotillons idiots Et, au pied du sapin, l’amas de croquenots !
Vive le gros barbu, son coffre sur le dos Débordant de jouets pour les petits enfants ! Vivent tous ces lutins emballeurs de cadeaux Et les rennes chargés de l’acheminement !
Hourra pour le caviar, le saumon, le chapon, Les vins fins, les flacons ! Bravo pour le sapin, Pour le couvert dressé, le faste du salon Qui se trouve surpris de faire aussi « rupin ».
Louangeons ces migrants d’il y a deux mille ans Et cet accouchement entre l’âne et le bœuf Un soir que l’hôpital manquait un peu d’allant Mais c’est mieux maintenant ! Basta ! Au gui l’an neuf !
Dommage que leur gamin n’ait pas fait de vieux os ! C’est quand même grâce à lui qu’on se remplit la panse Qu’on se goberge à bloc, qu’on écoute Tino, Qu’à tire-larigot on s’embrasse et on danse !
Vendredi soir nous avons vu ces deux gars-là, Kordian Heretynski et Pierre-Damien Fitzner, excellentissimes, au Pôle Sud à Chartres de Bretagne. Inutile de vous dire qu'on a beaucoup rigolé et qu'on s'est régalés de leur musique. Ne ratez pas ce duo s'il passe par chez vous. C'est la compagnie Hilaretto, le spectacle s'appelle Wok 'n woll et ils nous viennent d'Hénin-Beaumont. Mes anciens voisins ont du talent ! ;-)
Et ce dimanche nous sommes allés au cinéma à l'Arvor. Marina B. avait acheté un abonnement de cinq places en début d'année et on est tellement occupés qu'il en restait quatre, à dépenser avant fin décembre : on devrait avoir honte de ne plus aller au cinoche !
On a vu "Le voyage en Charabie", une avneture d'Ernest et Célestine", joli et plein de rebondissements mais manquant un peu de gags, avec une très chouette musique ; et pour ne pas nous endormir idiots nous avons contemplé à la suite ce que fait M. Quentin Dupieux dont on parle beaucoup dans les médias : "Fumer fait tousser" est une grosse déconnade un peu beaucoup gore sur le thème des super-héros de série Z qui s'interrogent à propos de la peur. Tout ce qu'on peut en dire c'est qu'on ne s'endormira pas idiots : maintenant on sait ce qu'il fait M. Dupieux. On ne se précipitera pas forcément pour autant voir ses neuf autre films ! Allez, au lit, le week-end fut bien rempli ! ;-)
En prélude à ma contribution au Défi du samedi, voici deux des vidéos qui l'ont inspirée. Il s'agit de ces chansons anticonsuméristes et anticapitalistes que je suis invité à chanter ce week-end en compagnie des Lutins en lutte, émanation du collectif "Les Résonables". Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais, ne serait-ce qu'en remerciement de la bonne tranche de rigolade que j'ai eu à écouter leurs sept détournements !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.