Devoir se fixer un objectif touristique pour se sortir le nez de l'ordinateur ! Mais à quel point d'addiction informatique ne suis-je pas rendu !
En tout cas, outre le bien physique apporté par une marche de deux heures dans le froid, cette peinture murale - ou ce graff, comme vous préférerez, installé devant les archives municipales, 18, rue Jules Ferry, vaut vraiment le coup. Il est signé Moore et est une étape du Safari Graffiti (voyez les autres animaux en cliquant sur le tag ci-dessous). On peut voir d'autres travaux de cet artiste talentueux ici.
C'est toujours un réel délice Que d'aller à pied au marché Sainte-Thérèse.
Mais pour être plus réaliste Je dirai que l'on est benaise D'aller jusqu'au marché des Lices !
-A goûter Siné canon, ami·e·s oenologistes latinistes ?
Ça n'a rien à voir avec la programmation musicale de novembre des Grands gamins sur le mail, à part le nom, mais "j'en prends cinq" pour le coller ici quand même, ce morceau "vintage" !
Toujours aussi bien, ces pochoirs de Soul Jah Dom !
Au nom des habitantes et habitants de Villejean, nous tenons à souhaiter la bienvenue au Yapok de Poch et à procéder aux fiançailles officielles de ce nouveau Villejeannais et de son environnement.
Ave, Chironectes minimus, que l’on nomme aussi Opossum aquatique, Sarigue d’eau ou encore Yapok. (Merci, Wikipédia !)
Bienvenue, Yapok, à ton fin pelage noir et blanc, à tes pattes palmées et à tes mœurs aquatiques ! Il paraît que tes évolutions dans la flotte égalent en grâce celles de la loutre qui se prend elle-même pour la championne du monde de natation synchronisée – tout le monde connaît l’outrecuidance de la loutre qui danse !
Yapok, tu nous viens du Mexique ou de l’Argentine où tu vivais surtout la nuit de pêche dans les torrents de montagne et les ruisseaux forestiers. Tu te nourrissais là-bas de poissons et de crustacés. On essaiera de t’en trouver sur le marché du vendredi ! Sinon, il faudra que tu essaies la galette-saucisse, c’est pas mauvais non plus !
On ne sait rien de ton système de reproduction mais, de fait, cela ne nous regarde pas, Thierry, euh, Yapok, même si le fait que tu possèdes une queue préhensile longue de 35 à 39 centimètres fera pâlir d’envie plus d’un obsédé sexuel dans l’assistance mais cela n’a sans doute rien à voir dans l’histoire.
La femelle yapok a une période de gestation de 190 jours (six mois et dix jours). Elle met bas une portée de 2 à 5 petits. Madame Yapok dispose d’une poche marsupiale à fermeture éclair qui lui permet de plonger dans l’eau en gardant ses bébés au sec. Pas mal ! Alors que nous, il nous faut on ne sait pas combien de séances à la piscine de Villejeanpour éviter de boire la tasse quand on va se baigner à Saint-Malo ! Et encore, les jours de grande marée, on n’évite pas !
On ne sait pas s’il y a chez les Yapoks des pick-yapok-ckets, des hy-yapok-condriaques, des co-yapok-cléphiles, des buveurs d’hy-yapok-cras, des joueurs de strip-yapok-cker, des têtes pleines sorties d’hy-yapok-khâgne, des chercheurs de Yapok-kémon, des annonceurs de l’Yapok-calypse qui se plaignent qu’on vive dans une Yapok yopaque ! Est-ce que les médecins yapok et les yapok-thoicaires prononcent le serment d’Hi-yapok-crate ? Tu nous raconteras tout ça un de ces quatre à la nuit venue.
Ce qu’on sait c’est que tu débarques dans un quartier où les gens ne manquent ni de couleurs ni de joie de vivre. La preuve en est de cette chanson de présentation, « Tout rebarbouiller », due à la plume d’Alain Schneider que nous avons utilisée pour te parler de ton nouvel environnement où, nous l’espérons, yapok de Poch, tu grandiras et tu te plairas comme tu nous plais déjà. Je vous remercie de votre attention !
[Budget participatif] 🎨 Un abécédaire animalier sous forme de 2️⃣6️⃣ fresques géantes, c'est le projet lauréat de la Saison 4 du #Budgetparticipatif "Safari Graffiti". Les habitants du quartier Villejean venus nombreux et en chanson pour l'inauguration de la lettre Y ! pic.twitter.com/4c3688k9bY
Bien sûr qu'on ne peut pas tout enregistrer, photographier, archiver. Et c'est bien aussi de pouvoir dire "J'ai vu passer un superbe papillon" sans l'avoir épinglé ou de dire "J'ai entendu des gens qui chantaient très bien une chanson que je ne connaissais pas. Je les remercie de m'avoir ravi un instant et je me souviendrai d'eux lorsque j'aurai mis cette - ces - chanson.s dans ma guitare et que je la rechanterai".
Alors merci à Julie Dufils, vue et entendue avec grand plaisir à la Maison du Ronceray hier soir, pour ses contes coquins et son interprétation de "Nerveuse" d'Odette Laure.
Ce dimanche, avec mon camarade Le Bichon, nous étions invités à un "goûter d'enfants". C'était plutôt un goûter de parents d'enfants mais on s'est bien amusés quand même à bien chanter du Brassens et du Boby Lapointe.
Merci à Stéphane et Anne-Sophie qui m'ont fait découvrir "Léo, Léa, Elie" de Jean Gabin.
Et Merci à Jean-Louis qui nous a dit sans se tromper le "Qui tuer" de Raymond Devos :
Comment définir mon nouveau statut social ? "Adjuvant sanitaire" me va bien au teint. J'aide mes voisins et mes voisines à bien se porter en leur permettant de pratiquer des sports intellectuels divers et variés.
Le jeudi après-midi je fais l'entraîneur échiquéen pour des messieurs qui ne feront jamais de compétition mais qui ont grand plaisir à rigoler et à souffrir derrière leurs seize petits bouts de bois dans la cafétéria du Diapason sur le campus de Beaulieu.
Le mardi soir je fais animateur d'atelier d'écriture sado-masochiste à la Maison de quartier de Villejean. Ça n'est efficace qu'en présentiel avec les Rennaises. Si je ne viens pas ou si je propose un atelier en ligne, il n'y a plus personne.
De manière ponctuelle j'accompagne depuis peu le jeudi matin une chorale éphémère qui compte se produire lors de l'inauguration d'un graff à Villejean. Il n'y a qu'une chanson mais chacun va y ajouter des couplets de son cru pour présenter son association. Terrain glissant, hein ? Je crains toujours le pire mais je n'ai jamais peur de rien ! Ça n'est même pas mon drame, c'est juste la preuve que la vie est une farce ! La chanson s'appelle "Tout rebarbouiller". Elle est d'Alain Schneider.
Un mardi matin sur deux, au Diapason toujours, j'accompagne à la guitare et à l'harmonica un violoniste, un accordéoniste diatonique et une bonne quinzaine de chanteurs et chanteuses à qui j'ai plus ou moins imposé de porter le nom de "M'A2R1 d'O douce". On rigole bien mais c'est énormément de boulot pour moi.
Alors autant que vous en profitiez de ce que je fais pour ce groupe-là. Le dernier projet en date consiste à chanter des chansons sur Paris.
J'ai concocté deux partitions à deux voix, mis en forme les paroles pour impression de six chansons et envoyé hier les liens vers des vidéos sur Youtube. Dans le lot, deux découvertes :
- "Sous le ciel de Paris" n'est pas comme je le croyais une chanson de Francis Lemarque et ma version de référence, celle d'Yves Montand, se trouve dépassée, en qualité, par celle d'Edith Piaf et celle d'un groupe plus récent appelé Pomplamoose.
- On trouve de bonnes versions instrumentales et des partitions sur le site de Musescore.com mais c'est payant pour les télécharger. On peut par contre les écouter gratis.
Voici le programme du mois de novembre et, à la suite, quelques vidéos ou fichiers représentatifs de ce que je viens de raconter dans ce billet.
Les photos publiées hier sont en fait celles du groupe Green lads.
Du coup je publie deux ou trois vidéos et vous renvoie vers leur chaîne Youtube. Si vous passez une journée sans joie aujourd'hui, ce ne sera ni de ma faute, ni de celle de l'Irlande, ni de celle de ces fougueux et fougueuses musicien·ne·s de Rennes ! Félicitations, les Green lads !
Si tout va bien, j'aurai chanté hier soir aux Apéros poétiques de la Bogue à Redon ce poème de circonstance furieusement intellectuel ! ;-)
J'ai plaqué les paroles, pondues vendredi matin, sur la musique de "Dance, dance, dance", un vieux titre de Neil Young.
REDON DANSE
1 Voici revenu le temps de la Foire Teillouse ! On met son mouchoir par-dessus son vieux blues, On file à Redon faire provisions de toutes sortes ; On se marche sur les pieds : attention aux femmes fortes !
Dense, dense, comme Redon est dense ! Que de monde !
Ce rassemblement trouble plus d’un sociologue Mais c’est une évidence : Redon dense à la bogue !
2 L’époque est opaque ! On a besoin d’autre chose Que d’voir Macron-Poutine ou de lire Jean Échenoz ! Pendant qu’ils se bombardent et qu’ils se biniou-causent On met ses bottillons et on file au fest-noz
Danse, danse ! Comme Redon danse ! Cendrillon
Va perdre sa pantoufle et rentrer en pirogue Mais son prince saura que Redon danse à la bogue
3 On voit des sonneurs de haut rang sur les estrades Et des musiciens qui jouent comme des malades Dehors dans les grilloirs y’a les marrons qui pètent Sous tous les chapiteaux de Redon c’est la fête
Danse, danse ! Comme Redon tricote Des gambettes !
Oubliant les soucis, les mots des désastrologues Redon danse danse ! Redon danse à la bogue !
4
Attention, il y a une devinette et un piège ici!
La bière et les coups d’cid’ réjouissent les Chimène, Les Guirec, les Kevin et même les Ségolène Sur le parquet de bal tout le monde son costard ôte Et s’ prend l’auriculaire pour danser… le rond de Saint-Vincent
(Ca ne rime pas mais on ne se prend pas pas par le petit doigt pour danser le kost ar hoat !)
Danse Danse ! Dans' la Redon-danse Comme tout le monde
Si tu n’aimes pas danser ou si t’es d’humeur rogue Alors reste au comptoir bois des coups à la Bogue !
5 Même au Grenier à sel rendez-vous des poètes Les mots viennent danser et chanter dans les têtes On déclame, on susurre, tous les signes trompettent ! A tournoyer dans l’air les rimes se la pètent !
Danse ! Danse ! Y a les mots qui dansent La Redon-danse !
Poème, conte, slam, airs plus ou moins en vogue, Quand Redon dense danse, y’a tout le catalogue !
6 Tant pis si je dilue, je délaye ou répète ! La superfluité réjouit les esthètes Je me dis que de jouer au gugusse un peu bébête Si s’que ça pléonasme, ça plaira aux minettes !
J’aime j’aime ! J’aime la redondance A outrance !
Aussi pour mettre un terme à cet aveu de drogue Je vous le réaffirme en guise d’épilogue
7 Quand Redon dense danse c’est un peu une transe Un signe d’allégeance ou bien d’appartenance Un goût d’intempérance, de retour en enfance Entre la survivance et même la transcendance
Danse ! Danse ! Alors, Redon, danse Encore longtemps !
Sans jamais te soucier de tous ces déclinologues Danse, danse, Redon ! Danse, danse à la Bogue !
Vendredi pluvieux. C'est le jour de notre premier concert de la saison à la Péniche spectacle. On va écouter Luludji et sa musique des Balkans.
De très belles voix, de très bons instrumentistes, de beaux moments. Et toujours ce pincement interne en écoutant ces musiques du centre de l'Europe, si gaies et si fragiles à la fois.
On ne prend pas de photos à la Péniche. Alors au retour on glane sur internet des vidéos du groupe et des chansons qui nous ont marqué·e·s pendant ce concert. Les voici :
Luludji - Jag bari
Luludji - Kaname uvonidjum
Odjila - Nane Tsoka
Ayassa - Opa cupa
Lhasa de Sela et Bratsch - Nié bouditié
Et en cherchant "Nie bouditié" je suis tombé sur une mine d'or : toutes les chansons avec extraits sonores de la chorale belge de Bièvre Choeur à coeurs.
Comme elle sent bon, cette lettre, le thym et la farigoulette, la lavande et le romarin ! Elle donne envie de sourire, d'être toujours de bonne humeur. Cela me fait le cœur joyeux de lui venir en aide, de la transporter à son destinataire, en toute simplicité.
Bienvenue à toi, lettre de Provence, pays qui dans mon souvenir est naturel et généreux ! Les passionnés de la pétanque profitent du soleil et de l'ombre sous les platanes de la place, l’Issole, rivière indolente, coule sous le pont de Cabasse dans la direction du lac de Carcès. Il y a la magie des vacances, l'apéro dont on profite sur la petite place près de la fontaine, le restaurant de Jean Dotto. Il y a la créativité rythmique des cigales heureuses tout l'été de faire partie de l'élitre et qui ne réalisent pas qu'il vaudrait mieux parfois suivre les conseils de Dame fourmi. Il y a ce vin, divine surprise pour le palais, du domaine de Campdumy cultivé par la famille de Bernard Gavoty.
Merci, merci à toi, la lettre de Provence, d'avoir créé en moi ce moment de rêverie spontanée mais le service public m'appelle. J'ai pris la liberté de m'arrêter un temps mais je reprends mes esprits. Je m'en voudrais beaucoup de ne pas transmettre l'invitation que tu contiens : un séjour d’un week-end pour vivre une aventure dans la garrigue et concrétiser une liaison naissante ? Répondra-t-il positivement à Dulcinée ? Ou bien se fait-elle des idées ? Je ne saurai jamais, hélas, ce qu'elle lui propose, la petite ! C'est quoi son nom à l'expéditrice ? Mireille Mathieu. Et lui, le destinataire ? Yves Mourousi.
Oh merci les amoureux de m'avoir mis des petites fleurs bleues dans la tête et rappelé l'accent qu'on attrape en naissant du côté de Marseille !
***
Comme elle sent bon, cette lettre ! Un parfum de femme, une lettre d'amoureuse à tous les coups !
Et il dit quoi, le cachet de la poste faisant foi ? Arles ! L’Arlésienne de Bizet qui fait suite à celle d'Alphonse Daudet ! C’est dans quoi, déjà, ce récit ? Dans les "Lettres de mon moulin", peut-être. Je ne sais même plus de quoi ça parle, cette nouvelle, tellement l'autre œuvre de Bizet, Carmen d'après Mérimée, a joué au cannibale avec ce morceau-là ! Un monument chasse l’autre ! On a tous en tête le toréador Escamillo, le regard noir du taureau qui craint un peu pour ses oreilles et pour sa queue, la passion de Don José pour la belle cigarière. En même temps, tout ce brouhaha musical, tout cet opéra en fanfare, ce meurtre au milieu de la foule pendant la corrida, c'est juste une histoire de cœur un peu vide, des mots de folie d'un brigadier génialement doué pour le sabotage ! Parce que Mickaëla, là quand même ! Il faut vraiment ne penser à rien et ne rien avoir dans la coucourde pour ne pas voir qu'il est là, le bonheur ! Bonheur certes tranquille, pépère, peinard où les jours se suivent et se ressemblent comme marabout et bout de ficelle mais quoi ? T'es pas Don Quichotte, Don José ! Tu n'es pas le « Fool on the hill » et ton enfermement quasi insulaire dans le mirador du désir jaloux, si tu savais comme il nous escagasse les esgourdes ! D'ailleurs c'est simple : moi, le dernier acte de cet opéra, je ne l'écoute jamais tellement ça me les brise menu, ta bêtise !
Et puisque c'est comme ça, la lettre de Mickaëla, je me la garde ! Je ne la dépose pas dans ta boîte aux lettres ! Et puis même je vais lui répondre à l'Arlésienne, lui dire que tu ne vaux pas un clou, que tu as des aventures avec des messieurs, que tu as entrepris une psychanalyse même et que si elle veut faire un petit transfert tranquille je suis là, moi !
En reprenant ma tournée je la lui écris dans ma tête la lettre que je lui ferai ce soir.
"Ma chère petite Mireille
Patati patata... Don José... Bouh le vilain... Patati patata…
D’aucuns trouveront ce sujet des rouflaquettes assez barbant. C’est mon cas. D’aucunes apprécieront et le trouveront au poil.
J’ai failli me faire des cheveux toute la semaine en songeant à ce que je pourrais bien écrire sur ce type de pilosité qui ne m’inspire rien du tout, pour ne pas dire qu’il me rase.
J’en étais même à me demander ce matin si les mots que nous suggère semaine après semaine le tenancier de ce salon de coiffure qu’est le Défi du samedi n’étaient pas un brin sexistes. Mais aujourd’hui, hélas, tout l’est !
On ne peut pas proposer bigoudi, choucroute, Wonderbra, oeillade sans recevoir un coup de klaxon et se faire taxer de misogynie de tous les côtés ! Il y a trop de flou dans la raquette !
Bref ! Étant peu inspiré par la façon dont mes congénères gèrent ces poils hirsutes ou pas qui nous jaillissent ici et là et donc sur la tête, sous le menton et sur les joues, j’ai refilé le bébé à mon pote Jean-Emile Rabatjoie qui, un peu fainéant lui aussi sur les bords mais toujours bien féru d’histoire et dégagé sur les oreilles, a bien voulu étudier l’influence du roi Louis Philippe et de son look de roi bonne poire sur nos monarques républicains récents et même sur Mona Lisa.
Vous remarquerez que dans ce texte même pas oulipien, je n’ai pas fait de jeux de mots capillotractés, sauf dans le titre, ni utilisé le mot « blaireau » de peur de susciter des frictions. J'espère juste ne pas avoir été trop rasoir !
Et donc, n’ayant pas fait d’effort particulier cette semaine, et n'étant pas déprimé par le chauve-qui-peut général, même pas victime d’un quelconque vague à lame, je ne m’accorde pas le droit de boire une petite mousse harassé.
Mais ne prends pas ombrage de cette non-participation, cher oncle W. ! Tu restes toujours mon animateur d’atelier d’écriture… favori !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.