Je vous l'avais bien dit que je rentrerais épuisé de tous ces concerts et autres délires collectifs autour de Georges Brassens ! Quelle belle fête ce fut encore avec des réussites et des fiertés même s'il m'a fallu dans bien des cas, surtout hier, improviser complètement.
Je crois que dans deux ans, j'y viendrai tout seul ! Quoi qu'il en soit j'entame ici une série de 29 "Portraits de Rennes en fête" !
C'est la Ballade avec Maurice Chevalier ?
Mais non, Jeff, t'es pas tout seul !
Mes camarades guitaristes des quatre répétitions de "la foule chantante". Leur groupe s'appelle "Les Copains Thabor" ! ;-)
Tu peux dormir tranquille sous ton pin parasol, Oncle Georges ! La relève est assurée !
Combien vous pariez qu'on est en train de chanter "Les Amoureux des bancs publics" ?
L'enregistrement vidéo de cette foule chantante est fourni par le FB de la Ballade avec Brassens. On y aperçoit votre serviteur en tee-shirt orange, lunettes noires et chapeau blanc.
La dernière fois que je suis allé à la bibliothèque Lucien Rose j'ai emprunté "The Rough guide to jewish music" (RGNET 1419 CD). C'est une anthologie réalisée en 2022 dont j'ai beaucoup aimé le neuvième titre, "Shalom Aleykhem" de Shura Lipovsky.
Il est malheureusment impossible de mettre la main sur cette version actuellement, ni chez Deezer, ni chez Youtube, pour la partager. Seize titres sur les dix-huit de cette compilation sont écoutables ici : https://www.deezer.com/en/playlist/10287899082 Tout est bien là-dedans !
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Mais le méga-coup de foudre de la semaine, c'est pour la bande son du film "L'Homme sans passé" d'Aki Kaurismäki, un film de 2002 que j'avais vu en dévédé avec tout ce qui était disponible en bibli de ce cinéaste finlandais après être allé voir "Le Havre " au cinéma.
La B.O., empruntée aux Champs libres où elle était exposée parmi un lot de musiques de films, est un patchwork unique de vieilles choses magnifiques à entendre : du rock des années 60 et 80, du blues, de la musique de bal des années 40, un mouvement de symphonie, un superbe bandonéon...
J'ai adoré le tout et surtout ce morceau ,"Paha Vaanii" de Marko Haavisto & Poutahaukat dont le son est proche de celui de Dire Straits :
Sinon j'en ai terminé cette semaine avec les 4 répétitions de "la foule chantante" pour l'inauguration de la Ballade avec Brassens et il est plus que temps de publier le programme pour les Rennais·e·s. Krapov et le Bichon assureront deux prestations en EHPAD mercredi et jeudi après-midi et également la lecture de textes à la Bibliothèque du Landry le samedi. Ils passeront aussi sur scène le dimanche et se produiront en off sur la fête. Oui, je serai épuisé dimanche soir ! ;-)
N’en déplaise aux nareux C’est dans les vieilles marmites Qu’on fait les meilleures soupes ! Jeunes fesses, vieilles croupes, C’est toujours dynamite Et j’en suis bienheureux ! La vieille bouillabaisse ? Est bien sot qui la laisse Au prétexte qu’on l’a touillée Dans un chaudron un peu rouillé !
C’est ainsi, ma cousine : On ne peut pas nier Qu’on ne saura jamais Ce que le cuisinier A fait avec ses doigts - Et la fée Mélusine - Avant de se mettre au piano, D’allumer ses fourneaux, De concocter ses mets ! Est-ce l’heure du Cauchemar en cuisine ? Les nareux sont aux abois ! Envoyez la parano !
Il faut manger pour vivre Et vivre pour manger ! Tant pis si la salmonelle Fait danser la tarentelle Aux boyaux ! Tant pis si les estomacs Se retrouvent dans le coma A cause de plats déloyaux ! Car sinon à quoi ça sert Qu’on vende de l’Alka-seltzer ?
Si la vie est une maladie Elle est aussi hélas Oralement transmissible ! J’admets que certains plats Sont assez dégueulasses La salade de limaces, Le cassoulet d’Arras Et ses rutabagas, Le Klug du Père Noël Roulé sous les aisselles, Excès, etcetera... Mais faut pas faire le difficile A l’heure où tombent les missiles : Bienheureux si on ne doit Manger du rat ou du chat Pour ne pas faire une fin, Pour ne pas crever de faim.
Bien nareux, ce jour ma cible, A l’heure de l’incendie, Mange ta soupe et tiens-toi droit ! Ne crache pas dans le chocolat A six pas, comme au Mexique, Ou... deviens anorexique !
P.S. Ce poème vite torché (? Beark !) est accompagné d’une invitation à déjeuner chez Bruno (qui fiche toute son argumentation par terre (j'adore ça !) !) !
Le dimanche étant un jour de repos, la semaine prise en considération ne comportera donc que six jours. De fait nous sommes rentrés jeudi après-midi et durant ces vacances trégorroises je n'ai écouté que du Brassens que j'ai accompagné au ukulélé rose en vue du nouveau marathon qui m'attend début septembre.
Je ne suis pas remonté plus loin que le 19 juin 2021 et, promis juré, je n'ai pas tout écouté. J'ai juste relevé ces deux clips-ci qui nous emmènent très loin dans le 36e degré voire nous mettent au 36e dessous !
Les habitant·e·s de la Drôme qui passeraient par ici confirmeront l'information du titre - ou pas !
Nul doute que je reviendrai piocher sur cette page de quoi me remonter le (m)mental si besoin est !
Parce que là-dessus, hier, dans la vraie vie, une divine surprise nous attendait place de la Mairie pour le dernier "Transat en ville" de l'été. Un super groupe de guitares avec deux chanteuses foldingues, un bassiste et un batteur qui a rendu hommage, sans le savoir sans doute, par ses tenues rose bonbon, à dame Isaure Chassériau. Le groupe, originaire de Rezé près de Nantes, s'appelle "les Toasteurs", pratique une discipline qui s'appelle le "mash-up" et nous a mis en joie une heure et quart durant avec un show époustouflant de drôlerie et d'efficacité musicale. Je n'en suis pas encore revenu !
Si vous n'avez pas trop de temps, écoutez quand même, à 26'30" le "Amoureux solitaires" de Lio mélangé au "Pour un flirt" de Michel Delpech ! Et dites vous que vous avez raté un "Eté indien" fabuleux !
Les Krapov sont partis pour ne rien faire dans ce coin-là qu'ils connaissent sur le bout des doigts mais il est des endroits dont on ne se lasse pas. Il y aura quand même des bains de mer, des parties d'échecs contre un ordinateur chinois, des répétitions de chansons sur ukulélé rose, l'écriture d'un spectacle de chansons, du jogging, de la marche, des contemplations de couchers de soleil, des visites aux ami·e·s à gauche et à droite et même déjà une soirée moules-frites franco-germanique mardi prochain !
Retour le jeudi 18 août pour se replonger dans un nouveau marathon Brassens !
On a beaucoup regardé des dévédés ces deux dernières semaines (un par soir quand on ne sortait pas), dont ceux-ci qui nous ont bien plu :
On a beaucoup écouté la radio ces deux dernières semaines. Rendez-vous avec X, Affaires sensibles et d'autres émissions dans lesquelles il était question d'espions, d'affaires politiques louches, de décolonisation et dont il restera surtout cette chanson découverte je ne sais plus où et mise aujourd'hui dans ma guitare : "Les Allumettes", d'Achille Zavatta qui me fait bien rire !
J’aime l’été. J’aime l’été quand je suis à Rennes et que j’ai réussi à stabiliser un peu ma virevoltante épouse. Ca ne dure pas bien longtemps, bien sûr – on repart demain pour une virée de trois jours dans trois lieux différents – mais j’ai quand même le droit, quelques semaines par an, de mobiliser son attention sur cette ville de Rennes où elle m’a conduit. C’est vrai quoi, il n’y a pas que Saint-Malo, Lannion et les stages de conte aux quatre coins de la France, dans la vie !
J’aime l’été à Rennes. Je peux piocher des comédies dans les dévédés de la médiathèque des Champs libres, je peux emmener Marina B. aux mercredis du Thabor et à Transat en ville.
Pour qui ne le saurait pas encore, Transat en ville est un festival de concerts gratuits, dans des genres musicaux très divers, qui ont lieu le mercredi et le samedi à 20 heures, place de la Mairie ou dans différents quartiers de Rennes et aussi le dimanche à 16 heures au jardin du Thabor.
J’aime l’été à Rennes et nous aimons aussi beaucoup la charte graphique de Transat en ville. Depuis des années le programme des festivités est imprimé sur un bel éventail en carton que l’on garde ensuite, à partir de septembre, affiché comme décoration sur la vitre de l’armoire aux marionnettes dans notre séjour.
Et donc ce samedi 23 juillet, ou 24, je ne sais jamais quel jour on est, je m’empare de l’éventail et je vérifie ce que j’avais pointé. C’est bien Monsieur Lune qui joue ce soir place de la Mairie. Ah que voilà une bonne occasion de réentendre des chansons de Renaud par quelqu’un qui a une plus belle voix que Renaud. Oui, je sais, ce n’est pas difficile, tout le monde, y compris moi, a une plus belle voix que Renaud, ces temps-ci. Passons sur cette méchanceté gratuite, descendons à pied en centre ville et installons-nous sur nos propres pliants derrière les transats mis à disposition par les services municipaux.
Ah oui, j’oublais ! La spécificité de Transat en ville, c’est que les spectateurs sont affalés dans des transats mis à leur disposition. Très pratique pour les groupes qui bougent un peu, genre salsa, électro ou rock ! Les meilleurs arrivent quand même à faire danser une douzaine de personnes sur l’espace devant la scène. Sinon tu fais ton show et tu te tire ailleurs, après tout c’est n’égal si les gens ne dansent pas ou s’ils apprécient tes morceaux autant que leur hamac au ras du sol.
Il y a cette année de très beaux transats roses ! Une façon, sans doute inconsciente, de rendre hommage à Isaure Chassériau, la plus célèbre des inconnues rennaises qui hélas, n’en profitera pas, coincée qu’elle est dans son transat vertical et ovale du Musée des Beaux-Arts. D’aucuns, qui sont nos voisins, empuantissent l’atmosphère avec leurs barquettes de frites et leur burger inappétissant (oxymore ou pléonasme?) ; la dame noire devant vous expose sa blingblinguerie et ses ongles de deux centimètres de long qui ne quitteront que rarement, toute cette soirée, son téléphone portable. Un type passe dans les rangs et distribue un prospectus avec les dates de concert d’un groupe nommé Babakar en disant aux gens « c’est le concert que vous allez voir ce soir ».
Comment ça ? Et Monsieur Lune ? Et Renaud ? C’est quoi cette embrouille ? Et de fait, sur le coup de 20 heures déboulent trois énergumènes qui envoient des chansons de leur cru, dont certaines très bien, d’ailleurs, mais comme toujours la voix du chanteur est écrasée par les instruments et on perd la moitié des paroles.
A la fin du set, je m’approche de la baraque officielle et jette un œil sur les éventails indiquant la programmation. Ben oui, c’était bien Babakar qui était programmé aujourd’hui. Monsieur Lune ayant eu un empêchement, ils auraient remplacé son set et refait le tirage du programme sans me le dire ?
Rentré à la maison, je vérifie le nôtre. Monsieur Lune figure bien à la date du samedi 24 juillet mais mon regard tombe alors sur la ligne du haut qui indique 3 juillet – 21 août… 2021 !
Zut alors ! Comment est-ce qu’on fait pour retourner en 2021, maintenant ?
Ce serait bien, finalement, Madame B., de changer la déco de temps en temps, de poser sur la vitre le programme 2022 de Transat en ville qui traîne dessous parmi les suppléments jeux d’Ouest France, les cartes postales des ami·e·s et les tickets de surchauffe de carte bleue – l’été est caniculaire, paraît que la planète se réchauffe ! -.
C’est vrai quoi : c’est bien aussi, de temps temps, d’archiver !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.