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Mots et images de Joe Krapov
texte d'atelier d'ecriture
29 septembre 2018

LE YOGA DE LA NARINE

 Se chante sur l'air de "Les Gars de la marine" de Werner-Richard Heymann

 

dessrigo

1
Quand on est retraité
C’est fou la quantité
De sports et de loisirs
Que l’on vous donne à choisir

De la marche nordique
Aux cours d’informatique
De la danse de salon
Aux visites d’expositions

Comme il est doux de ne rien fai-aire
Voici ce que moi je préfè-è-ère

 

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Refrain 1
Je fais l’yoga de la narine
J’inspire l’oxygène à fond
Je r’tiens ma respiration

Je fais l’yoga de la narine
Je r’jette le gaz carbonique
En f’sant du chant diphonique

Ca se pratiqu’ les fingers in the nose
Ca permet d’voir la vie en ro-o-ose

C’est fou l’yoga de la narine
Le monde entier s’illumine
On n’a plus b’soin d’aspirine !

 

 

seccotine

2
Y’a de drôles de cocos
Qui s’fourrent dans les naseaux
Des boules de naphtaline
Et tout’s sortes de farines

Je n’suis pas de ces oufs
Qui marchent à la schnouf
Qui sniffent la Seccotine
Ou qui kiffent l’amphétamine

Pour m’envoyer au dix-septième ciel
J’utilise une méthod’ très naturelle


Refrain 2
Je fais l’yoga de la narine
Je fais prendre à mes sinus
La position du lotus

Je fais l’yoga de la narine
Ca m’fait frissonner l’échine
Ca stimule mes endorphines

D’une respiration profon-onde
Je m’transcend’ dans un autre mon-on-onde

Je fais l’yoga de la narine
Les ailes de mon nez palpitent
Je n’sais plus où est-ce que j’habite !

 

longtarin80

3
Les agents de police
Ont un bel appendice
Regardez Longtarin
Et vous me comprendrez bien

Un rien les ébouriffe
C’est les rois du bourr’-pif
La seule vue d’une manif
Les rend super-agressifs

 

Pour calmer Benalla et ses consorts
Je leur conseille de pratiquer ce sport

 

s-l300

Refrain 3
Fait’s le yoga de la narine
Prom’nez vous dans la nature
Et prenez un bol d’air pur

Faites le yoga de la narine
Respirez l’odeur des fleurs
Et les parfums enchanteurs

Je suis sûr que cette prati-ique
Vous rendra bien plus sympathi-i-iques

Faites le yoga de la narine
La cuisine aux p’tits oignons
C’est bien meilleur que les gnons !

 


4 scandé façon slogan de manif

Crénom de nom !
Les crottes de nez
En vérité
Ne sont que des
Gadgets de Pif !

Salut les yofilles !
Salut les yogas !
 

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26 septembre 2018

LES DÉLACEMENTS DE GEORGE

180925 265 006

Il y a des gens comme ça qui ont trop lu Lagarde et Michard quand ils étaient petits. Rappelons aux amnésiques préséniles et aux aculturés post-Nintendo que Messieurs Lagarde et Michard ont publié des anthologies, classées par siècle, dans lesquelles ils évoquent tout ce qui se fait de bon et de recommandable en matière de littérature française.

Ces gens dont je parle, ceux qui ont trop lu les manuels scolaires de ces deux zigues, si vous leur montrez les deux sculptures de chaussures géantes qu’on rencontre dans le parc du Berry à Villejean , vous parlent tout de suite de George Sand !

Ils n’ont lu ni « La Mare au diable » ni « La Petite Fadette » mais ils savent que la dame de Nohant est la plus célèbre des écrivains berrichons. Et donc pour eux ces baskets-là sont celles d’Aurore Dupin, ci-devant baronne Dudevant, auteure prolifique de romans féministes, régionalistes et anticonformistes.

La dame vaut certainement le détour et finalement l’hypothèse de statues-hommages – ou plutôt femmages – tient finalement la route. La lecture d’une biographie empruntée à la Bibliothèque des Champs libres nous le confirme. On y apprend plein de choses plaisantes sur ce personnage pittoresque. George faisait de l’équitation habillée en homme, elle fumait le cigare, se couchait à cinq heures du matin, se levait à midi, écrivait, tenait salon, voyageait, écoutait Chopin qui jouait du piano sauvagement, chevauchait Liszt avec délicatesse, ou l’inverse.

1819-03 Sand_portrait

 

Elle fut aussi la maîtresse d’Alfred de Musset (voir le chapitre à lui consacré dans le Lagarde et Michard du XIXe siècle), le gars qui prétendait qu’il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée avent de se trouver bien pincé pour la donzelle. La petite histoire raconte qu’elle trompa honteusement à l’hôtel Danieli de Venise l’Alfred qui était tombé malade. C’était avec le docteur Pagello. Pas joli, tout ça, car si Alfred était malade, c’est qu’il avait trop été dans les salons et s’était par trop dessalé dans les bordels de Vénétie.


Finalement, deux chaussures géantes (taille 1828 ?) pour symboliser une femme qui a pris son pied toute sa vie avec une telle intensité, c’est très logique.

Peut-être faudrait-il en parler à la mairie de Rennes où l’on mène une intéressante politique de féminisation des noms de lieux rennais.

En même temps, un parc George Sand… Combien d’amnésiques préséniles et d’aculturés post-Playstation sauront qu’il s’agit d’une femme ?

180925 265 003

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 25 septembre 2018

à partir de la consigne ci-dessous

26 septembre 2018

JEANNE D’ARC N’APPARTIENT A PERSONNE !

1819-03 440px-Albert_Lynch_-_Jeanne_d'Arc

Il y a des gens comme ça qui ont trop lu Malet et Isaac quand ils étaient petits !

Rappelons à ceux de nos aînés qui ont déjà oublié le prénom d’Alzheimer et à ceux de nos cadets qui ne se soucient guère de ce qu’était le monde avant l’invention du smartphone, de Facebook et des Applestores qu’Albert Malet et Jules Isaac écrivirent en leur temps des manuels d’histoire de France fort honorables et fort honorés.

On y apprenait qu’une jeune bergère à peine pubère et complètement lorraine qui se prénommait Jeanne et gardait ses moutons du côté de Domrémy – le premier qui ajoute « fa sol la si do » a un gage ! – avait cru bon de décrocher son portable pourtant mis sur mode vibreur pendant qu’elle exerçait ses fonctions. Un méchant plaisantin, à l’autre bout du fil, intima l’ordre à la jeune allumée – enfin, pas encore ! - d’aller bouter les Anglois hors de France. Une sorte de Brexit avant l’heure.

Jeanne d’Arc, car c’était elle, commanda une armure en kit chez Ikéa. Elle la monta en 13 minutes 19 chrono, entra dedans et s’en alla trouver le roi Charles VII dans la ville de Chinon.

Ses exploits guerriers lui valurent d’être brûlée vive à Rouen en 1431 après condamnation à cette peine par un évêque nommé Cauchon (Une sorte de #balancetonporc avant l’heure eût été bienvenue ici).

1819-03 Brûlerie jeanne d'ArcEn termes de récupération d’image, ce qui lui arriva après son évaporation en fumée est aussi assez fort de café.

L’Eglise catholique en fit une sainte. Toute la droite politique française emboîta les pas de Jules Michelet qui vibra mieux encore qu’un téléphone moderne pour la jeune héroïne nationale. Aujourd’hui encore, chaque 1er mai, les copains de Marine Le Pen vont faire la fête à Jeanne grâce à l’argent qu’ils touchent de l’Europe alors qu’ils sont contre. Contre, tout contre surtout quand ça rapporte !

Il était donc temps de l’affirmer haut et fort : « JEANNE D’ARC N’APPARTIENT A PERSONNE ! ». Et nous ne pouvons qu’applaudir l’initiative heureuse de la municipalité de Rennes qui, dans le cadre de sa politique de féminisation des noms de lieux rennais, vient de rebaptiser l’usine d’incinération de Villejean « Brûlerie Jeanne d’Arc ». Alleluia, les ami.e.s !

 

Pondu à l'atelier de Villejean le 25 septembre 2018

à partir de la consigne ci-dessous

 

22 septembre 2018

JULIETTE GRÉCO-LATINE !

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Evidemment, cette phrase-là ne parle qu'aux Breton.ne.s et aux Normand.e.s :
"Le xoanon en sa folie a mis le mont en Normandie".

C'est une référence vaseuse - c'est le cas de le dire - au Couesnon, le fleuve qui marque la séparation entre les deux régions. Donc je bois Vichy Saint-Yorre - ça change du whisky - et j'élimine.

Xoanon, xoanon, xoanon... En même temps, pourquoi devrais-je entendre quelque chose au grec ? Je ne suis qu'un pauvre latiniste, moi !

J'apprends donc ce jour qu'on dit un xoanon et des xoana. C'est un peu comme en français «Un fût du canon, des noces de Cana», «Un ana pour Ninon, des Annapurna», «Un petit cabanon, des François Cavanna». Ca ne nous mène pas bien loin non plus.

Si ça se trouve d'ailleurs on prononce peut-être "xoanonne" et je me retrouverais à pédaler dans le yaourt avec les fous de la tribu de Dana !

Ca devient vraiment très compliqué d'écrire pour le Défi du samedi. Franchement, est-ce qu'on ne ferait pas mieux d'oublier ces religions que plus personne ne pratique, leurs statuettes divinatoires, le fait qu'elles soient aniconiques...

N'y a-t-il pas derrière le choix de ce mot-là le désir, inconscient ou pas, du Jupiter ou Zeus local, de nous envoyer nous faire voir chez les Grecs ?

Nana Mouskouri, au secours ! Dalida, reviens !

Si c'est ça, je crois que le Pirée t’avenir !



Ecrit pour le Défi du samedi n° 525 à partir de cette consigne : xoanon.

20 septembre 2018

MADE IN NORMANDIE ! EN PDF !

Ceci est une page de test. Je viens d'apprendre qu'on peut insérer des documents en pdf sur un billet de blog chez Canalblog. Cliquez donc sur l'image pour voir si ça marche !

Made in Normandie

Je publie en html ci-dessous le contenu de ce fichier. Peut-être la lecture au format pdf s'avérera-t-elle plus pratique ? Je teste en même temps que vous !

Pour info il s'agit d'un article de la revue trimestrielle "Mon amant.e de Villejean" dont je suis jusqu'à présent l'unique rédacteur mais dans laquelle j'envisage de publier les contributions de l'Atelier d'écriture de Villejan.

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20 septembre 2018

MADE IN NORMANDIE : QUAND LES DE VILLEJEAN FONT LA FETE

Il était plus que temps pour nous de nous intéresser à nos voisins de droite ! L’occasion nous en a été donnée grâce à Eric de Villejean, président de l’Association des résidents du square de Normandie qui organise prochainement le festival « Made in Normandie ». Comme de bien entendu, la rencontre a été fort arrosée !

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- Eric de Villejean pouvez-vous déjà nous fournir des éléments de votre programmation ?

- Bien entendu. Nous organiserons tout d’abord un repas normand avec andouille de Vire, tripes à la mode de Caen, camembert, cidre et calvados à volonté et teurgoule au dessert. Voulez-vous goûter le calva ?

- Volontiers. (Nous avons goûté l’alcool à base de pomme d’Eric). Il est raide mais il est bon. Le repas sera animé ?

- Ben oui, forcément puisqu’il y aura cidre et calva à volonté !

- Non, je veux dire… des musiciens, un orchestre, un spectacle de strip-tease ?

- Il y aura une saynète jouée par les enfants de l’école Jean Moulin. Un autre calva ?

- Volontiers. Sur quel thème ?

- Astérix et les Normands. En costume d’époque. Nous aurons aussi un photomaton Pierre Corneille.

- Qu’est-ce que c’est ? Il tape, dites donc !

- Pas tant que ça. Je vous en ressers un. Les personnes qui le voudront seront photographiées dans le costume du Cid qui nous a été prêté par l’Opéra de Rennes. Elles laisseront leur adresse de messagerie électronique et on leur enverra la photo numérique. On a vu faire cela à la ballade avec Brassens en septembre.

Photomaton Brassens 98880099

- Une chouette idée ! Et pour les dames il y aura un costume de… hic… Chimène ?

- Non mais nous organisons un concours de sosies de Madame Bovary. Ne restez pas sur une jambe !

- Houla… Plus on en boit plus il donne soif ! Quoi d’autre au programme ?

- Un relais 16 fois cent mètres sur toute la longueur du square. Allez, un petit dernier pour la route !

- 16 coureurs ? Hips ! Et quelle est l’oginoralité, l’orinijal… le rapport avec la Hic ! Mornandie ?

- Le témoin sera un parapluie de Cherbourg.

- Ah ben dis donc… Hic ! …Eric … Tu ne fais pas les choses à Demy, Er… hic !

parapluie de cherbourg 115509604_o- Je ne comprends pas ? Santé ! Je vous en remets un autre !

- Les sschoses à Demy… les paraplies de Cherbourg ! Jacques Demy ! Oh la la Lola ! C’est un jjj.. un jeu de mots !

- Enfin la soirée se terminera avec grand karaoké où l’on chantera « Je veux revoir ma Normandie », « Sur la route de Louviers » et toutes les chansons de Bourvil.

- Ah bah oui… cc’c’est vrai qu’il est né dans un trou normand, Bou.. Bou.. Bourv.. André Rimbaud ! Euh, Raimbourg. Raimbourgville. Euh je sais pus où j’en suis. Je vais avoir du mal à relire mes notes… je .. je crois !

180803 265 039

- Pour la décoration du square nous espérons avoir, d’un artiste local, un mont Saint-Michel géant réalisé en allumettes. Nous poserons une statue de Jeanne d’Arc dessus et nous y mettrons le feu.

- C’est aussi une spécillité mormonde.. une spicialité mormande,... un truc de Rouen, le cauchon grillé ?

- On n’est pas sûr d’être livrés pour le jour J. Enfin le D-day.

- Ah ben ça, ça c’est sûr, y’a toujours des… un pont de Tancarville… ou du Canada… Un pont d’érable. Et pis le Mont Chien Missel… le mont-Saint-Michel c’est souvent « P’têt bien Couëoui, pt’êt’ bien Couesnon, hein ! Eh bien mmmerci, Eric et à bientôt pppour la pète du foire… la fête du square de Mormandie !

- Attendez, je vais vous soutenir jusqu’à la sortie.


Si la fin de l’interview vous paraît cahotique, si je suis sorti ivre mort de chez le président de l’ARSN, j’en suis n’Havrais ! S’il y a quelqu’un à qui il faut en tenir rigueur, c’est au calva d’Eric !

 Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 18 septembre 2018 d'après la consigne ci-dessous

20 septembre 2018

MADE IN NORMANDIE : Test n° 2

 On peut aussi obtenir directement le Pdf dans le billet grâce à l'option insérer du contenu externe mais pas l'agrandir en plein écran. Si ? ca ne marchait pas ce matin et cet après midi, après plantage et republication, si !




 

16 septembre 2018

ÉDÉNIQUE, TA MÈRE ?

Lakévio 121 121199330 Eliane Marque - Eve

Bien sûr, bien sûr qu’elle est trognonne ! Trop mignonne à croquer, Eve, la fille en rouge !

Elle a des rotondités partout où il semble qu’il en faille, la peau satinée, brillante même quand le soleil de notre paradis terrestre vient la mettre en lumière tous les jours que Dieu fait.

Mais sa manie de vouloir tout connaître alors que je ne suis pas un puits de science, que je n’ai aucune connaissance en botanique, en métaphysique, en érotique…

Et puis cette volonté de toujours porter des vêtements par-dessus sa peau… C’est pour être jolie, dit-elle.

L’autre jour elle m’a tricoté un slip en peau de tigre et m’a réclamé un boa.

Je sens que ça va mal finir, tout ça. Je suis même certain qu’elle va vouloir qu’on fasse des enfants, qu’ils aillent à l’école, qu’ils aient une bonne situation, qu’on achète un camping-car, qu’on signe une convention obsèques…

Ce sera fini de rire à se fendre les côtes. Terminée la belle vie où tout allait cahin-caha.

O Eve, Eve ! Mon rêve sans air ! Je sens que j’étouffe déjà !

Pourquoi es-tu venue dans ma vie ?

Pourquoi les pépins sont-ils toujours pour ma pomme ?

O Dieu, l’étrange peine !


Ecrit pour le jeu n° 121 de Lakévio d'après cette consigne

15 septembre 2018

PANGLOSS ET PANGRAMME SONT DANS UN BATEAU

DDS 524 121235161

Tandis que le docteur Pangloss rame le docteur Pangramme glousse :

- Regardez, Pangloss ! Joyeux, ivre, fatigué, le nez qui pique, le Clown Hary skie dans l’ombre du Karaboudjan ! Le vif zéphyr jubile sur les kumquats du clown gracieux ! C’est d’un drolatique !

- Bâchez la queue du wagon-taxi avec les pyjamas du fakir ! » ordonne Allan sur le pont du cargo.

- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.


- Voyez le brick géant que j'examine près du wharf ! lance Tintin à Tournesol

- Ton pauvre zébu ankylosé choque deux fois mon wagon jaune sans que ça me fasse aucun effet ! dit Dupond à Dupont dans la cabine exiguë où ils étudient le kama-soutra.

- Je dirai même plus, répond Dupont à Dupond. Dans un wagon bleu, tout en mangeant cinq kiwis frais, vous jouez du xylophone dans l’oreille d’un sourd, mon ami !

- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.


- Monsieur Jack, vous dactylographiez bien mieux que votre ami Wolf ! » entend-on loin au-dessus dans la fusée rouge et blanche d’Objectif Lune

- Votre chant, Madame Castafiore, c’est la voix ambiguë d'un cœur qui, au zéphyr, préfère les jattes de kiwis ! » fayote gentiment le général Alcazar en baisant la main de la cantatrice.

DDS 524 112085790- Hé, Gwendal et Xavier, vous qui jouez beaucoup au Molkky : "feu" !

- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.


- Voyez ce koala fou qui mange des journaux et des photos dans un bungalow ! se moque Miss Map en voyant l’oncle Walrus continuer ses recherches à propos du Juxbaron.

- Il n’y a vraiment plus de ce bon vieux whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.

- Non, capitaine ! Nous avons porté le dernier flacon au juge blond qui fume !

Ecrit pour le Défi du samedi n° 524 à partir de cette consigne :

whisky

 

 

12 septembre 2018

RETOURNER A CHARLEVILLE-MEZIERES !

170715 Nikon B 011

Oui, je retournerais bien à Charleville-Mézières ! Nous avons passé une semaine un peu folle dans cette cité ardennaise en juillet 2017 et cela m’a tellement plu, la boîte à lettres spéciale pour recueillir le courrier destiné à Arthur Rimbaud, que j’ai entamé une correspondance folle, à sens unique, à destination de ce coffret jaune posé à l’entrée du cimetière où le poète est enterré.

Après une année de ce petit jeu, je me sens un peu coupable d’avoir ri et fait rire deux ou trois ateliers d’écriture avec ces délires d’aujourd’hui balancés à un squelette d'hier qui n’en peut mais et se trouve bien incapable de répondre.

Il me reste encore à envoyer une lettre recommandée avec demande d’accusé de réception en direction de cette fameuse boîte aux lettres pour que le gag soit complet et l’incident clos.

Car je m’interroge toujours : le facteur dépose-t-il bien le courrier dans cette boîte à l’air si mort ? Un service de la ville vient-il, de temps en temps, prendre livraison de la correspondance reçue par Arthur ? Qu’en font-ils, de ces lettres folles, les Carolomacériens ?

Ne ferais-je pas mieux de rassembler mes textes épars, de les imprimer, d’en faire un livre et de l’envoyer au directeur du Musée Rimbaud dans son moulin au-dessus de la Meuse ? Ce scénario non plus ne m’agrée pas vraiment. Parfois je suis victime de crises de paranoïa : j’imagine que le monsieur s’approprie ma littérature et la publie sous son nom avec le titre « Les lettres de mon moulin ». Si cela devenait un succès de librairie je serais vert ! Plus vert que le cabaret du même nom auquel Rimbaud consacra un très chouette poème.

1819-01 Marthe Vassallo Musée Charleville img_5186_med_hr

Oui, j’y retournerais bien à Charleville-Mézières mais sans le fantôme de Rimbaud à honorer-explorer-déplorer-exploiter-exploser. J’irais refaire la croisière sur la Meuse à partir de Monthermé. Je retournerais au Musée des Ardennes voir la cruche-matriochka dont parle Marthe Vassallo sur son blog. 

J’irais à nouveau savourer la carbonade flamande, la bière brune et le café gourmand du restaurant belge de la rue du Moulin. J’irais randonner entre Gernelle et Rumel avec un GPS pour tâcher de ne pas me perdre cette fois!

J’irais au Festival de la Marionnette !

Surtout j’irais poser ma tente – dont je n’aurais pas oublié les piquets sur le balcon ! – au camping municipal. Mon ami Manu que j’ai envoyé là-bas cet été m’a affirmé qu’on y passe désormais des nuits très tranquilles : les gendarmes locaux ont mis un terme au tapage nocturne occasionné par les kékés du coin qui croyaient devoir se montrer plus rustauds encore que le gars Jean-Arthur.

Allons bon, voilà que ça me reprend : on a dit qu’on n'en parlait plus, de celui-là !

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 11 septembre 2018 d'après la consigne suivante :

Répondez au questionnaire du losange puis choisissez une de vos réponses et développez-la

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