Toute charité bien ordonnée commence par donner l’abscisse Et puis, sur le graphique, suit la montée en puissance : Enfance, adolescence, croissance, plein d’essence, Ascension suivie d’aisance, Plein d’argent planqué en Suisse Ou vie heureuse de bourgeois.
Qu’avril bourgeonne ! Que mai trombone ! Que juin klaxonne Mais ne me parlez pas d’automne, Les péquins et les mesquins !
Se peut-il qu’il y ait un jour obsolescence, Déliquescence, décadence, Indécente descente Vers un univers d’obsidienne, Une fin dans l’obscur, Des obsèques désuètes, Des héritiers marrons, Du crottin de cheval, Des corbillards d’antan, Que l’on prenne la lourde, Même si pas lourde, et que l’on clamse ? Que tout se termine en silence, En absence, absorbé·e par la terre noire ?
Pour moi, clame Mathusalem, Le grand sachem, Je n’en crois rien !
Je fais fi des clepsydres Et nie le collapsus ! Pas pressé d’aller au ciel, Je réclame un laps de temps substantiel Pour adorer l’existentiel, Pour gagner le derby d’Epsom, La course de bobsleigh aux J.O. de Saint-Valery-sur-Somme, Croquer dans les meilleures des pommes, Vivre d’amour parmi les hommes, Obstinément aimer les femmes, Être abscons ou abstentionniste, Abstinent, abstème ou trotskiste, Ivre d’absinthe, creveur d’abcès, Astronome à l’Observatoire, Shérif honoraire à Tombstone, Promeneur du clebs de Sharon Stone, Substitueur de substantifs Ou chanteur de carabistouilles Mais non sponsorisé par la firme Pepsi : Je ne bois pas de ce coca-là.
Je veux faire obstruction à la psychanalyse, Aux obséquieux, aux lourds, aux tristes, Aux condescendants, aux obscurantistes, Être le relaps d’heureux temps, L’obsessionnel du « Je subsiste », Du « Je résiste » !
Quitte à quitter l’abside, A paraître obsolète ou poète, Plus obscène même qu’Henrik Ibsen, Que l’on m’absolve de cela ou pas, J’irai, de par les routes, Prêcher l’absurdité De la longévité !
Coûte que coûte, Parole de scout, De septembre jusqu’en août, Je refuse l’absoute !
C’est une personne réelle. Elle est de sexe féminin. Elle est très liée à l’élément liquide mais ce n’est pas une sirène puisque la sirène est un être de fiction, un personnage imaginaire de « L’Odyssée », par exemple. Liée à l’élément liquide ne veut pas dire non plus que c’est une poivrote ou une femme pompier. Elle agite beaucoup les mains mais n’est pas marseillaise pour autant. Elle bouge aussi énormément les bras sans exercer pour autant son métier sur le tarmac d’un aéroport. Et elle tricote beaucoup des gambettes mais pas dans un lit de femme vénale. On dit que le temps c’est de l’argent mais il faut qu’elle soit rapide si elle veut en récolter beaucoup. Comme travail elle exerce une activité qui relève pour beaucoup du loisir mais qui est aussi surtout un sport. Je pourrais aussi vous mentionner la ligne droite, les couleurs bleu, blanc et rouge et le verbe combattre. Je ne sais pas si ça vous aidera mais comme famille elle a un frère qui fait le même boulot qu’elle, ce qui a pour effet de lui faire pousser parfois des cris joyeux. Ça me chagrine de terminer sur le concept « vieux, ancien, passé » parce qu’elle est présente dans nos coeurs pour la vie….
Qui est-elle ?
Réponse(cliquez ici, maintenez enfoncé et tirez la souris vers la droite): Laure Manaudou
C’est un groupe humain. Ce sont essentiellement des hommes qui sont assemblés pour exercer le pouvoir politique et sont donc liés au fait de combattre, de régler des conflits en en venant aux armes s’il le faut. Qui dit pouvoir politique dit également, quelque part à cette époque là, lien avec la religion. Car ces personnages sont situés dans le passé. Ce lien les oblige à tourner en rond sur le territoire où ils habitent afin de ramener un objet encore plus ancien qu’eux. On suppose qu’il est de forme vaguement cylindrique. Tout cela a à voir avec la littérature et même avec le cinéma mais j’ai oublié l’essentiel : il y a un objet rond qui les rassemble près duquel ils ne mangent pas mais sous lequel ils peuvent rouler si le vin qu’on leur sert n’est pas de la camelote.
De qui s'agit-il ?
Réponse(cliquez ici, maintenez enfoncé et tirez la souris vers la droite): Les chevaliers de la Table ronde
C’est ça le problème avec les vieux du temps passé ! On ne sait pas s’ils ont réellement existé où s’ils relèvent de l’invention littéraire. Celui-là, c’est Lewis Wallace qui a écrit son histoire mais on n’a pas retenu grand’chose de ce biopic avant l’heure. L’apothéose du récit se déroule dans une grande ville d’un pays du Sud, dans un bâtiment de forme circulaire au sein duquel on a rassemlé des véhicules routiers.%Mais attention ! Si les caméras de Gilbert Larriaga sont là, quelques siècles plus tard, pour immortaliser l’événement, c’est que le spectacle est sacrément kitsch : les « bagnoles » sont tirées par des animaux et les hommes portent des jupettes ! Mais, non, je ne vous charrie pas !
De qui s'agit-il ?
Réponse(cliquez ici, maintenez enfoncé et tirez la souris vers la droite): Ben-Hur
C’est un jour particulier. Plusieurs même. En face de ces dates, la valeur « travail » est égale à zéro, parfois en lien avec un mythe ou une croyance.
De quoi s'agit-il ?
Réponse (cliquez ici, maintenez enfoncé et tirez la souris vers la droite): Un jour férié
C’est une chanson. On y évoque des véhicules marins, une rivière. La présence d’une pyramide et de nombreux livres aidera à situer le pays et la ville où l’histoire se passe et qui est dans le titre du morceau. On y évoque également une femme aimée et un animal affamé.
Quel est son titre ?
Réponse(cliquez ici, maintenez enfoncé et tirez la souris vers la droite): Alexandrie, Alexandra
- C'est quand même plus pratique, pour écrire une lettre anonyme, d'utiliser un normographe plutôt que de découper des caractères un par un et de les coller sur une feuille, non ?
- Au résultat, ça donne quoi ?
- Regarde !
- Pas mal ! Tu vas l'envoyer ?
- Non !
- Pourquoi ?
- Je l'ai signée !
- C'est sûr, une lettre anonyme signée, c'est un concept nouveau ! Pourquoi l'as-tu signée ?
- Parce que les vieux crabes qui s'accrochent à leur rocher miteux, la marée montante doit les emporter !
A Paris, au « Luco », grand jardin public où il y a un bassin, un palais, un guignol, moult badauds flânant, un pavillon Davioud, un jour qu’il faisait chaud, Mirza, grand danois, lâcha Nino, humain distrait qui chantonnait car composant : Nino fabriquait, pour son job, du 45 tours rock’n’roll ou soul music, un boulot fort harassant ! L’inspiration lui arrivait surtout quand il baladait son mâtin.
Un instant plus tard, au Boul’Mich, Azor, chihuhua vif dont Li Po avait l’usufruit, tira sur son licol, calta au diable, disparut au loin, laissant là pantois son doux amphytrion. Navrant instant quand la distraction vous contraint au constat d’un abandon, d’un fiasco, d’un gâchis. Chagrin colossal ! Ô sanglots longs sans violons ! Yang Fu qui l’accompagnait la conduisit pour consolation dans un bistrot voisin.
On s’installa au fond du bar. Il fallut d’abord ouïr l’aboi inamical d’un carlin mastard qui trônait là, truc laid contrastant fort par rapport à un joli tanagra au frais minois, sa proprio, qui lui fila un coup au bas du dos afin qu’il tût son cri un chouïa trop anti-maos !
Yang Fu amorça son laïus apaisant :
- Disparu, Azor ! Au bout du boul’ Mich, parti saillir Mirza ! Salopard ! Il a fui, suivant son instinct animal. Assassin ! Bâtard ! Tu valais pas qu’on t’aimât , corniaud ! dit Yang Fu. Voilà la fin du nirvana canin, ma pôv Li Po ! Vas-y, brais dans mon giron ! Paris a pris ton paradis, ton compagnon à poils ras, ton chihuaha. Tu l’adorais ! Mais stop ! Quand nous aurons fini nos boissons, allons dans mon kot voir mon minou, doux, câlin, mignon, amusant, poilu, taquin, moustachu mais aussi griffu !
- Un chat ? Tu as un chat ? Tu m’l’avais pas dit !
- Un chaton.
- Son nom ?
- Amour !
- Oh oui, allons-y ! Garçon ! L’addition !
Soudain, Li Po fixa Yang Fu. D’un coup tout lui plut : sa voix, son corps, son allant. Plus tard dans la nuit son pubis charmant, sa façon d’assaillir qui la fit rapido jouir dans un simili-viol du doigt introduit qui fouaillait la toison, chvirait l'horizon, chamboulait la raison, sans fin, par pur plaisir. Ô nuit d’initiation, d’introduction à Sapho, d’introït au son du Gloria dans LGBTQIAworld !
Fissa-fissa, Azor, vagabond à poil ras qui courait dans Paris suivant son compagnon danois, chut dans un oubli total !
Ainsi, du fait d’Azor, du futur promis par Amour, Li Po suivit Yan Fou dans son gourbi tout là-haut, plac* G*org*s P*r*c.
Coloc, PACS, grand amour, tous trois sont toujours là aujourd’hui.
P.S. Qu’arriva-t-il à Nino dont on parlait à l’incipit ? Il raconta tout ça sur un 45 tours. Il chanta la disparition du cabot Mirza. Trouva-t-il lui aussi un compagnon ? La chanson dit nada quant à ça !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.